Les Gabonais écrivent.
Ils écrivent
L’existence de la littérature gabonaise n’est plus à prouver. Elle se donne à voir au travers d’un panel de textes qui s’épaissit au fil des publications locales ou non.
Il ne s’agit plus de s’interroger sur le comment dire? Mais de se pencher sur ce qui est dit et la capacité de ceci à se cristalliser dans l’imaginaire, à favoriser la réflexion, à dépasser le présent.
Des textes comme Histoire d’Awu ( Justine Mintsa), Fam ( Chantal Magalie Mbaz’oo Kassa, Interdit au féminin ( Honorine Ngou), Cueillez-moi jolis monsieurs ( Sandrine Bessora), L’Enfant des masques, Et si les crocodiles pleuraient pour de vrai ( Ludovic Obiang), Au bout du silence de Laurent Owondo, Le bruit de l’héritage, La vocation de Dignité, L’Oncle Mâ de Jean Divassa Nyama, Histoire d’un enfant trouvé de Robert Zotoumbat, , Le Cheminement de Ngniamoto, Au pays de Mbandong, Le voleur de rêve et autres contes du Gabon, Elévations poétiques, Le Chant de ma mère, Un étrange week-end à Genève, ( Eric Joèl Békalé), La malédiction, La fille du Komo, Mon amante, la femme de mon père ( Sylvie Ntsame), Le voyage d’Aurore , La Courbe du soleil, Le Chemin de la mémoire, La Mouche et la glu, Adia ou la honte progressive, Siana, etc…sont autant de discours qui ne demandent qu’à être lus au même titre que des oeuvres écrites par des auteurs primés sur la scène international et dont le talent n’est pas unanimement reconnu par tous les lecteurs du monde.
Chacun doit lire et se faire sa propre opinion, qu’il sera capable de défendre muni d’un argumentaire performatif
Il va sans dire que la modernité avec son cortège de mots tels que la déconstruction, le deuil du personnage, la quête effrénée du néant …montre aujourd’hui quelques limites, dans la mesure où les lecteurs épient, quêtent davantage un message, une information susceptible d’étonner, de surprendre, d’instruire, etc. Le retour vers un texte qui dit quelque chose est plus qu’un truisme aujourd’hui.
Laissons à la littérature gabonaise la capacité de suivre son cours…
Et lisons la…
un grand auteur que voilà.
n’est-il pas trop discret???
Une fois encore, je suis heureux de participer à ce blog qui, d’une certaine manière, vient redonner vie à la littérature gabonaise. J’espère seulement qu’il comptera de nombreux intervenants et que, surtout, il nous donnera des sujets à débattre sur la littérarure gabonaise, un peu plus au fond,afin que les uns et les autres se rendent bien compte de la richesse de ce domaine culturel.
Bien de chose à tout le monde!
Juste quelques mots pour parler d’un roman de valeur: « les matinées sombres », de Narcisse Eyi.
Un roman publié par La Maison Gabonaise du Livre.
Il parle de la dérive d’une jeune fille aux prises avec une coutumeng (que l’on devrait bannir me semble-t-il), que l’auteur nomme par « la chose ».
Cette chose dont l’héroïne a bénéficié à sa naissance est sensée apporter la prospérité à la famille.
Elle s’avilit en donnant son corps pour le bien de sa famille… pour des boites de sardine, à manger, ou autre… sans vraiment avoir le choix quant à sa destinée.
L’histoire de cette l’héroïne, nous montre que parfois l’esprit communautariste peut complètement annihiler l’être humain et sa possibilité de penser pour lui et par lui-même.
Puis-je en dire plus??? Non.
C’est un roman à lire, absolument.