La plume et les mots du Gabon

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27 février, 2008

Le grand écart de Eric Joèl Békalé

Classé dans : critique et analyse — azokhwaunblogfr @ 8:08

couvgrandecart1m.jpg Après son dernier roman épique, Eric Joèl Békalé revient avec Grand écart. Ce texte pose avec acuité les difficultés  qui gangrènent les couples mixtes. Tant en ce qui concerne l’éducation des enfants que les valeurs respectives auxquelles sont attachés les deux membres du couple.

Par le biais d’un humour croustillant, des dialogues agnostiques se dessinent  un gage. En toile de fond, l’objectif poursuivit est  le mélange des cultures et des espaces. Ce pari sera t-il gagné?

Entre quelque confort, le regard mal sain de la concierge, les doléances persistantes  de ceux restés en Afrique qui pensent que la vie en France est synonyme de paradis,  notre héros semble perdu et  vascille entre l’apparence trompeuse et la réalité  tortionnaire. Faut-il rentrer au Gabon avec la certitude de n’obtenir un poste budgétaire qu’au bout d’une demi dizaine d’années de galère?  Faut-il rester en France pour  faire des tâches exécrables, mais au moins être payé chaque fin de mois? Avec le coût de vie de plus en plus élévé  en France comme au Gabon, que faire?

La solution serait de rentrer au Gabon.  Il vaut mieux avoir un petit chez soi qu’un grand chez les autres dit-on. Mais quel est le regard que les autres, ceux restés au pays et occupant des postes importants et ont des salaires conséquents jettent-ils à ces  »français »? Le refus de la honte et de l’humiliation serait-il à l’origine de ces attitudes rejetant tout retour définitif au bled ? Quelles solutions?

 Pour ma part, se faire une petite ferme. Mais avec quoi?

Notre héros  a peut-être une solution. Découvrons la.

 Ce texte est publié aux éditions Ndzé, parution mars 2008, 174 pages, ISBN 978-2-9114-6441-6

 

25 février, 2008

Cabri mort n’a pas peur de couteau de Franck Bernard Mvé

Classé dans : publications gabonaises — azokhwaunblogfr @ 9:54

cabrimortnapaspeurducouteau.jpgBernard Franck Mvé, est un romancier gabonais qui nous peint les frasques sociales et nous conduit inexorablement dans les dédales menant à la résussite. Sous les tropiques où toutes les routes sont bonnes pour arriver à Rome même essoufflé, il donne l’arrière goût du lucre, de la souillure. Cabri mort n’a pas peur du couteau est son premier roman. Il est publié chez Amalthée, en décembre 2007, ISBN 978 2350 27858-2.

23 février, 2008

Albert Alevina Chavihot

Classé dans : publications gabonaises — azokhwaunblogfr @ 9:41

albertalevinachavihot.jpg Itinéraire initiatique: renaissance intérieure-épanouissement, édition Raponda Walker, 2007, 226 p, ISBN, 978-2-912 776 55-4

  Ce texte qui rend compte du développement et de l’épanouissement de l’être se donne à lire comme une forme d’introspection où l’homme comprend progressivement non seulement là où il vient mais aussi là où il va. Nul doute que cet ouvrage qui pose avec tant de véhémence la question centrale : qui suis-je? invite chauqe lectuer à s’interroger sur sa singularité, sa spécificité,  ses acquisitions et ses possibles apports dans ce monde où la cosmogonie façonne les  modes et les genres de vie.

Penchons-nous sur cette perle.

Cet écrivain a déjà a son actif deux ouvrages:

Les Adjumbas du Gabon, De la petite valise de Néné, édition Raponda Walker, Libreville, 1999, ISBN 2-912776-18X ,196p

 Le Sentier d’éveil, édition Raponda Walker, Libreville, 2002, ISBN? 2-912776-42-2, 86 p.

M.A.L.

16 février, 2008

Pourquoi ne mange t-on plus de  »chez nous »?

Classé dans : publications gabonaises — azokhwaunblogfr @ 20:52

Pourquoi, les belles papayes, goyaves, etc, ne trouvent -elles pas de place sur la table des Gabonais?

Cette question trotte dans ma tête depuis des années et je partage fortement cette opinion de madame Honorine Ngou qui s’étonnait et continue d’ailleurs de s’interroger sur cette alimentation  » exotique » à la mode au Gabon.

Mieux encore nombreuses sont femmes qui s’auréolent d’être des cordons bleus et qui brulent pendant des longues minutes de l’huile de palme ou d’arachides avant d’y plonger leur riz ou autres denrées alimentaires. Elles ignorent que l’huile chauffé à une certaine température est incomestible parce que brulée et partant dépourvue de ses valeurs nutritionnelles. Qui a dit qu’un met qui ne contenait ni cube maggi, ni arome maggi n’était pas bon ou serait impropre à la consommation? Pourquoi déverser  tant d’huile dans les plats?

 Où sont nos légumes?

Pourquoi faut-il toujours des boites de petits pois? de haricots verts? etc dans nos provisions? Histoire de faire chic? Histoire de faire diversité?

Pour ma part, je pense que la paresse nous engloutira. L ’oubli des bons légumes de chez nous: feuilles de taro, feuilles de manioc, feuilles de patates douces, fruits de bananiers ( rouges), aubergines, iloupou, masese, mougniaka, folon, oseille et d’autres que chacun pourra énumérer dans sa langue d’origine, voila de quoi nous revigorez. 

Mais il faut d’abord les planter. 

Manger du manioc devient un luxe au Gabon. Certains n’en n’ont plus gouté depuis des lustres tant il coûte de plus en plus cher. De la banane, n’en parlons pas. Plusieurs compatriotes prient d’en manger lorsqu’ils sont invités. Mais comme les occasions sont rares, nombreux s’invitent tout seuls, au point de mettre au vu et au su de tous, l’esprit de faciliter qui gangrène mes frères et moi même aussi.

La seule solution que je propose est de chasser de table ces paresseux qui encombrent inlassablement les tables de pauvres citadins qui croulent sous le poids de leurs propres difficultés existentielles.

Qu’on se le dise clairement, les ruraux, les villageois, les  gens du village le savent: dans les grandes villes, les nombreux meurent de faim. C’est pourquoi ils s’empressent d’envoyer leurs enfants au village pendant les grandes vacances, dans l’espoir qu’ils y reprendront des forces en mangeant des arachides,  du konanbo, des badbadines, des goyaves, des papayes, des avocats, du poisson frais, des poulets frais, de la bonne viande de brousse, des jolies ananas et atangas et bien d’autres douceurs que nombreux ne voient que dans leurs rêves dans cet univers citadins où s’empilent les brutes. Celles qui ignorent que le bonheur est dans les prés de Ndéndé, Lembamba, de Mourimatsiengui, de Benmboudié, de Ndenaltembé, Nkombarendo, Sidinla, ivendantchango, Atonda Assimba, Mouloundou, Matsatsa, Alombié, okoumi kassa, Pourquoi pas, Pourquoi moi quoi, Laboulabou, Bolossoville, etc. Certains de mes compatriotes trouvent honteux, primitif voire barbare et signe de manque d’évolution le fait que le déssert se compose d’une bonne , tendre, belle  juteuse et croustillante tranche de papaye. Ils souhaitent au pire des cas se contenter d’un yaourt dont la date de péremption est ignorée voire dépassé depuis des mois. Le tout c’est que cela fasse chique,  signe une certaine aisance financière, parce que acheté dans un grand super marché où l’on peut faire ses courses en poussant une cariole…  QUELLE REGRESSION !

Fruit aux valeurs nutritionnelles avérées et qui abondent derrière les cases, les maisons, le long des routes. Pourquoi  ne pas les déguster à volonté? Et nos belles goyaves? Ces beaux corrosols ( pour ne pas dire cossorols comme je les désignait enfant!)!

  Ce qui est étrange, c’est que l’on ne laisse plus aux mandarines, pamplemousses, avocats, ananas, mangues, le temps d’arriver à maturation avant de les écouler sur le marché public. Et ça, personne ne semble s’en offusquer! Acides et aigres  ces produits sont boudés par les populations et finissent par inondés par bennes à ordures déjà débordantes du marché de Mont-Bouet. Quel gachis!

 Ce qui est étonnant c’est qu’à la fin du plat de résistance, la préférence d’un gabonais ira  vers un coca-cola grand-modèle comme, ils aiment à le préciser, ou vers une bière bien fraîche! Pourquoi? Signe d’aisance financière peut-être?

D’ailleurs,  nombreux ne savent plus boire l’eau au Gabon  et s’étonne du  développement  fulgurant de certaines maladies.  Et avec ça on va encore accuser qui d’avoir tué qui?

On se tue nous même à petit feu. N’est-ce pas?

Dans Soukey ( Nouvelles Editions africaines, 1999, p 62), Mariama Ndoye  met ces mots dans la bouche d’un père: Mangez sans crainte, ma Kiné ne laisse pas bruler son huile; de plus, le merou de nos plages et les gros légumes venus de Diender sont des trésors de protéines et de vitamines. Ne vous en privez pas. Cependant, n’oubliez pas les papayes et les mangues au dessert, une bonne rasade de nectar de corrosol ou de goyave. Avec ce régime saint vous serze les premiers de l’école car pas de risque de crampe d’estomacs, ni d’hypoglycémie sur le coup de dix heures.

9 février, 2008

Le théâtre express : Pierre Monsard Siegu

Classé dans : scène — azokhwaunblogfr @ 11:51

img.jpg  Ici se joue la parenthèse de sang de Sony Labou Tansi. Mise en scène Pierre Monsard Siégu en 1996 au Centre Culturel Français de Libreville. 

Dans cet article  que nous garnirons au fur et à mesure, nous souhaitons mettre en ligne, ce qu’à été, ce qu’est le théâtre express crée sous l’impusion de celui qui considérait la littérature comme une expression plurielle et pour mieux le montrer, il donna vie à la troupe dénommée Théâtre express, aujourd’hui conduite par Didier Taba Odounga, Professeur de lettres africaines à L’université Omar Bongo  de Libreville au Gabon.

 Les Principaux acteurs de la  Troupe  que nous connaissons

  Khady Diaye ( épouse Monsard), Nguéma Méyé Sylvain, Lucien Ditougou ( Cahier d’un retour au Pays natal d’Aimé Césaire), David Ella Mintsa ( Rôle du journaliste dans l’adaptation du Le Pleurer -rire d’ Henri lopès), Hawa Eva Al’Hassane ( Tup Man, journaliste américaine que voulait séduire Bwakamabé na sakadé le grand dictateur. ) dans  l’adaptation du pleurer rire,  Mpenga Annie Lucienne,  Mebe Sophie ( Hymne national d’Afrique du sud ), Ngniangué Gyslaine ( La chevauchée de l’hypopotame), Diane Monsard Pascal, Monsard Diane, Kodou Ndiaye, Frederic leckyou ( Bwakamabé na sakadé),  Massous ( Alias le roi Mouanga, chef de d’oeuvre de Vincent de Paul Nyonda), Nzé Angara ( les verres de terre, les asticots), Landria Ndembi, Imongo Herman ( Chaka de Léopold Sédar Senghor), Antoinette (  Stéphanie Forester, adaptation du feuilleton top modèle),  Mamita

 Merci de nous faire parvenir les noms de ceux que nous n’avons pas connu et qui compose aujourd’hui l’effectif de cette troupe théâtrâle

Les pièces jouées par cette troupe: Le pleurer-rire ( adaptation de Pierre Monsard, La parenthèse de Sang de Sony Labou Tansi, Le roi Mouanga de Vincent de Paul Nyonda,  Chaka de Léopold Sedar Senghor, , es Gaboniaiseries de Pierre Monsard Siegu),  Antoine m’a vendu son destin ( Sony Labou Tansi)

Annie de la Roncière.  

Actualités littéraires: Jean Divassa Nyama

Classé dans : La presse en parle,publications gabonaises — azokhwaunblogfr @ 8:36

 A compter de ce mardi 3 Février 2008, une émission  consacrée à la littérature gabonaise

Au-delà des mots est actuellement votre émission littéraire à la RTG1. Elle est animée tous les mardi de 18h15 à 18h45 par jean Divassa Nyama. Elle s’adresse aux amoureux des belles Lettres.

Ludovic Obiang vient de nous présenter ce Mardi  3 L’enfant des Masques »

5 février, 2008

Dommage! de Frederick Leckyou

Classé dans : publications gabonaises — azokhwaunblogfr @ 18:52

3058r.jpg Dommage! est  le titre de cette publication. L’auteur est amateur de littérature orale africaine et adepte de théâtre. Dans ce récit qui met en scène non seulement la souffrance mais aussi  l’impuissance de l’homme face à un compagnon fidèle qu’est la mort, l’auteur expose avec brio et humour parfois macabre et sarcastique, les péripéties atroces de l’homme face à un combat  dont l’issu final est connu de tous. Cependant, le droit à la survie pour chaque être humain est en quelque sorte inexistant dans cet univers iconoclaste où les individus vivent,  cohabitent, avec la  désuétude et le manque notoire d’un système sanitaire capable de s’ériger en véritable hangar de vie.  Ce texte poignant, au langage retourné et bouleversant, conduit le lecteur dans un puits, où le fond au fil des lignes ne se dessine pas. Jusqu’où irons-nous.

Une plongée vers l’envers de la vie..! par Frederic Lekyou.

 9800.jpg  Bien plus, cet écrivain est l’auteur d’un célèbre article  paru dans le journal officiel du quotidien national l ‘union:  littérature gabonaise, halte à l’impressionisme. Une boutade qui donna naissance à un certain engouement autour de la littérature gabonaise.

Frédéric Leckyou est né à Libreville (Gabon) en 1975. Après des études primaires et secondaires à Mékambo et Makokou (Ogooué-Ivindo) de 1980 à 1992, il se spécialise dans l’étude de l’oralité africaine au département de lettres modernes de l’Université Omar Bongo (1997), puis en études françaises à Normale Sup (ENS) jusqu’en 1999. Professeur Certifié de Lettres, il est actuellement Chargé d’Etudes au Ministère des Mines du Gabon. Amateur de théâtre ( il a joué dans la troupe du théâtre express créee par Pierre Monsard Siégu. Son plus grand rôle fut celui de Bwakamabé na Sakadé ( personnage principal de l’oeuvre du célèbre romancier congolais Henri Lopès en 1996) et des contes.

 Annie de la Roncière.

nyyama@yahoo.fr

3 février, 2008

L’hymne national du Gabon: la concorde

Classé dans : musique — azokhwaunblogfr @ 15:48

hymnedugabon.mid

 Le père de cette hymne est Georges Damas Aleka

La Concorde

Uni dans la Concorde et dans la fraternité
Eveille toi Gabon, une aurore se lève,
En courage l’ardeur qui vibre et nous soulève!
C’est enfin notre essor vers la félicité.
C’est enfin notre essor vers la félicité.
Eblouissant et fier, le jour sublime monte
Pourchassant à jamais l’injustice et la honte.
Qu’il monte, monte encore et calme nos alarmes,
Qu’il prône la vertu et repousse les armes.
CHORUSOui que le temps heureux rêvé par nos ancêtres
Arrive enfin chez nous, réjouisse les êtres,
Et chasse les sorciers, ces perfides trompeurs.
Qui semaient le poison et répandaient la peur.
CHORUS

Afin qu’aux yeux du monde et des nations amies
Le Gabon immortel reste digne d’envie,
Oublions nos querelles, ensemble bâtissons
L’édifice nouveau auquel tous nous rêvons.

CHORUS

Des bords de l’océan au cœur de la forêt,
Demeurons vigilants, sans faiblesse et sans haine!
Autour de ce drapeau, qui vers l’honneur nous mène,
Saluons la Patrie et chantons sans arrêt!

 

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