A la radio, les discussions se poursuivent entre écrivain et journalistes.
djeetradiomandji.doc.
C’est avec la verve qu’on lui connait que cet enseignant de lettres spécialiste dans la rythmique et les » ampoulements » du mot dans la tangente du vers ou de la prose a pu donner libre cours à ses reflexions autour de Bruit de l’héritage. Déjà en 1996, il s’étonnait du projet narratif de l’auteur de La vocation de dignité et se questionnait sans cesse: Pourquoi ce choix narratorial de faire cette héroïne un être presque parfaite alors qu’autour de nous violence, impolitesse, paresse et bien d’autres mots nous accable?
Il faut se plonger avec grande rigueur sur les écrits de cet écrivain qui dit le Gabon en s’inspirant de la ville de Muile et de la »parole ancestrale » qui dit pour se souvenir , qui crie pour alerter, qui coule pour véhiculer…
Oui, avec la trilogie de » la calebasse » amorcée au milieu des années 1980, c’est toute une poétique qui se sourd, qui bourdonne et qui n’attends que l’éclosion d’yeux , de reflexion et d’imaginaire en quête du soi même
Ernest Nziengui cherche encore à percer certains mythes de la vie humaine comme la sensualité et les plaisirs nous donnera à lire sa reflexion autour des questions libidinales dans la littérature gabonaise. Nous publierons prochainement les résultats de ses recherches.
Annie Charnet Mpenga
La coordination entre des auteurs est souvent porteuse de grandes réussite. Jean Divassa Nyama et Edna Apinda ont pu donner à voir aux Port-gentillais des auteurs vivants et capables de réunir un public. Ce type de collaboration est nécessaire pour l’éclosion des lettres gabonaises.
L’auditoire était divers, Le frère Jean Marie Querville et les élèves du collège Raponda Walker et des enseignats forts agréables ont eu le privilège de discuter autour d’une question très sensible: le syncrétisme réligieux. Cliquer sur le lien pour lire ce document qui résume cette phase du déplacement de l’auteur de Le voyage de l’oncle Mâ.
sjourport3.doc merci de cliquer sur ce lien
Précisons que Jean Divassa Nyama a eu l’opportunité de rencontrer des anciennes collègues de classe de Fanguinoveny de Lambaréné, amoureuse de lettres gabonaises. Voici quelques images.
Le Voyage de l’oncle Mâ en librairie au Gabon le 03-07-08. Prix 7.000 Cfa.
Des objectifs atteints et bien encadrés par Edna Apinda, Nziengui Ernest et d’autres enseigants spécialistes des questions littéraires au Collège Raponda Walker
sjourdejeandivassanyamaportgentil.doc
Merci de cliquer sur ce lien pour percevoir ces belles images relatives à la rencontre de Jean Divassa Nyama avec les port-gentillais.
Essono le petit bagarreur de Eric joèl Békalé
Dépourvu d’autorité parentale, abandonné par une mère prostituée et qui mourra sans que son fils ne la connusse, Essono trouve satisfaction et « complétude » dans une vie régentée par les normes de la ‘‘rue’’ où la bagarre est son faire-valoir. Il n’hésite pas à lever ses mains sur les autres et joue les gros bras dès qu’il en a l’occasion.
Fort de ses performances physiques, Essono bastonne copieusement Moubendjé parce qu’il aurait tenté de lui faire du tort . Face à cet ‘ ‘arbitraire ’’violent et à son horrible attitude, les amis du bagarreur se désolidarisent de lui. Ils craignant le pire et sentent que les choses risquent de ‘‘tourner mal’’. Resté seul Essono ne pourra se défaire des griffes du grand frère de Moubendjé qui compte venger son petit frère. Après une bastonnade bien méritée Essono comprend qu’il y a plus fort que lui en la personne de Bengone…
Cette nouvelle soulève avec accuité la question de la violence en milieu scolaire, celle des »caïds » dans une bande d’enfants organisés autour d’un » gourou » qui se prend pour un »supra-homme ».
L’hyperactivité que de nombreux spécialistes soulèvent pour évoquer ces questions d’hégénomie »comportementale » soutenue par un »public » qui se régalent de l’horrible, se délecte de l’affrontement et du sang qui gicle en ces moments de combats où , dans une certaine forme d’insouciance généralisée, les » spectateurs » crient et s’écrient » »laissez les deux » , »personne ne sépare » comme pour préserver le plus longtemps possible l’éxtase qu’il tire de turpitudes physiques. Non, ceux qui s’affrontent veulent prouver leur compétence en même temps qu’il ignore leurs limites. D’éssoufflements en évanouissement en passant par la reception et la distribution de coups d’une violence indiscibles , le pugilat se transforme en un combat qui appelle d’autres forces qui ne supportent pas le fait que l’un des leurs en soit copieusement embastillé.
Pour venger celui que l’on veut proteger, on a parfois recours à une force plus grande qui, si on la possède pas , pousse des individus à quêter la supériorité par de biais d’autre » subterfuges » qui augurent le lugubre, le sombre, la mort.
Cependant, la »bagarre » est souvent présentée comme une distraction dans la littérature gabonaise et les exemples en la matière abondent ( cf, Et si les crocodiles pleuraient pour de vrai et particulièrement »Le rêve en miettes » ). Cette tangente se traduit par la perte de la notion de temporalité pour l’adepte des divertissements aussi violents et sans autre intéret pour les pugilistes que la »gloire » et dans une certiane mesure la crainte qu’il suscite qui disons-le tout de suite se diferencie du respect qu’ils croient qu’on leur doit. Le héros de Le rêve en miettes » en fait les frais au regard de ces propos narratoriaux : Ce jour là, à la sortie, une bagarre particulièrement »chaude » avait eut lieu. Si bien que je n’avais pas vu le temps passer, trop occupé que j’étais à donner ma part de voix. Dans la chaleur de la mêlée, je n’avais pas remarqué que l’assistance se réduisait et que le soir était déjà bien avancé. ( p 115).
Partagez-vous ce point de vue selon lequel la bagarre est une distraction en milieu scolaire? Qui peut jurer ne s’être jamais battu? Comment expliquez-vous cet état de fait? Qu’en est-il de la bagarre en d’autres milieux ( bar, restaurant, stade, boite de nuit, meetig politique, etc).
Le recueil est facilement lisible et tient sur une centaine de pages. Il est composé de cinq nouvelles : -Le mystère de Nguéma, ( pp. 11-34. pp.103-109). -Le cri de la liberté. (pp. 37-47). -Les amoureux du wharf. (pp.51-68). -Otha au pays de Makoumba. (pp.71-83). -Essono le petit bagarreur ( pp. 87-100).
Résumé et reflexions.
La femme est toujours présentée comme un être curieux » la boite de pandore » ouverte par Rose lui a été fatale. Désobéissante, elle ne récoltera que les fruits de sa témérité pourtant ses intentions n’étaient pas malsaines. Rose veut se marier à la coutume, est-ce une intention néfaste?
Dans notre société où le mariage n’est pas une affaire personnelle, mais collective. Peut-on condamner une femme qui veut un mariage à la coutume ? u Pourquoi devra t-elle se contenter d’une seule forme de légitimité maritale? Certes, le mariage civil garanti par l’institution étatique en ville, lui donne toute la dimension sociale et institutionnelle de l’épouse, mais il convient de retenir que ce mariage civil bien qu’officiel, ne donne pas à Rose, au village de son mari à Nzamaligue (P. 16 ) tout le pouvoir conféré à une femme mariée.
En effet, Rose n’est pas une femme mariée pour les villageois de Nzamaligue qui accordent plus de poids à la législation traditionnelle. Ainsi, l’auteur soulève avec tact et brio, la question de l’importance du mariage traditionnelle, qui garde toujours sa place de choix dans nos villages mais aussi dans nos villes africaines. Jusqu’à preuve du contraire, nombreuses sont les femmes qui ne s’estiment pas encore mariées après la cérémonie du mariage civil, plus onéreux plus rassurant sur le plan administratif uniquement, le mariage civil est vide, dénué de toute considération sociale, » chez les parents », « au village ».