Le Mystère de Nguéma de Eric Joèl Bekalé
Le recueil est facilement lisible et tient sur une centaine de pages. Il est composé de cinq nouvelles : -Le mystère de Nguéma, ( pp. 11-34. pp.103-109). -Le cri de la liberté. (pp. 37-47). -Les amoureux du wharf. (pp.51-68). -Otha au pays de Makoumba. (pp.71-83). -Essono le petit bagarreur ( pp. 87-100).
Résumé et reflexions.
La femme est toujours présentée comme un être curieux » la boite de pandore » ouverte par Rose lui a été fatale. Désobéissante, elle ne récoltera que les fruits de sa témérité pourtant ses intentions n’étaient pas malsaines. Rose veut se marier à la coutume, est-ce une intention néfaste?
Dans notre société où le mariage n’est pas une affaire personnelle, mais collective. Peut-on condamner une femme qui veut un mariage à la coutume ? u Pourquoi devra t-elle se contenter d’une seule forme de légitimité maritale? Certes, le mariage civil garanti par l’institution étatique en ville, lui donne toute la dimension sociale et institutionnelle de l’épouse, mais il convient de retenir que ce mariage civil bien qu’officiel, ne donne pas à Rose, au village de son mari à Nzamaligue (P. 16 ) tout le pouvoir conféré à une femme mariée.
En effet, Rose n’est pas une femme mariée pour les villageois de Nzamaligue qui accordent plus de poids à la législation traditionnelle. Ainsi, l’auteur soulève avec tact et brio, la question de l’importance du mariage traditionnelle, qui garde toujours sa place de choix dans nos villages mais aussi dans nos villes africaines. Jusqu’à preuve du contraire, nombreuses sont les femmes qui ne s’estiment pas encore mariées après la cérémonie du mariage civil, plus onéreux plus rassurant sur le plan administratif uniquement, le mariage civil est vide, dénué de toute considération sociale, » chez les parents », « au village ».
Ce qui interpelle dans cette oeuvre qui s’ouvre sur du fantastique, du mystique , voire du mythique, trouve une forme de rejet due à son incompréhension et sa représentation du sacré, du féerique, de l’irrationnel de l’insaisissable mais du vivace tout de même. Nombreux s’en dégoûtent parce que perdus. Mais elle reste au goût du jour pour les initiés à la lecture qui rejette ce que Obiang Fortunat Essono nomme « l’immédiateté ». Un postulat que nombre d’écrivains comme Maurice Okoumba Nkoghé, Chantal Mbazoo -Kassa et bien d’autres revendiquent et en assume la mise en scène des mots. Ils ne s’émancipent guère de son utilité et y trouve un public en quête de lecture aisée favorisant la réflexion autour des problématiques diverses. Cela est tout à leur honneur parce qu’une littérature du vide, celle du rien qui ne livre aucun message, n’a pas toujours que des adeptes et ne fait pas preuve d’adoption aux yeux de tous . Les productions primées actuellement ne sont que le « reflet » de l’histoire et du social. L’essentiel c’est ‘‘le bien dire’’ et surtout de dire quelque chose. La littérature de l’évidement a aussi ses limites auprès d’un lectorat changeant, fluctuant en termes de goûts .
Ca, c’est une grande première. Voici un recueil de nouvelles que j’avais perdu de vue. Cela fait longtemps que j’ai entendu parler de ce livre. Merci de nous en parler.
La nouvelle, LE MYSTERE DE NGUEMA, parle des mondes parallèles, de la proximité qui exister entre le visible et l’invisible…
ce que j’ai beaucoup aimé dans ce recueil de nouvelles, est que l’auteur nous fait vivre et ressentir Libreville avec beauté et réalisme. c’est parfois très troublant.
et le mystère de Nguéma demeure malgré tout… très mystique et troublant…
Oui Lesgie, oh je voulais dire Leslie, c’est cela même le but du livre… intégrer le lecteur, par sa lecture, dans l’histoire afin qu’il la vive comme si, lui-même, en était devenu un personnage.
Merci d’avoir apprecié…
c’est une nouvelle très mystérieuse mais allons à esentiél
Très belle oeuvre littéraire qui me rend particulièrement de la production gabonaise.Ce que j’aimerai par contre savoir,c’est pourquoi l’auteur nous laisse-t-il dans le suspense concernant l’état final de Rose revnue du village?