Steeve Mvé, citoyen et écrivain gabonais engagé de 37 ans, vient de publier « Le guide secret du parfait marchand de Dieu » (Editions les quatre vérités). Ce livre, dans lequel il dénonce les dérives sectaires et mercantiles au Gabon, est un tableau sombre présentant la situation réelle des nouvelles églises, dites églises « réveillées » dans son pays.
Il faut dire que tout le monde cherche à manger et certains soi disant pasteur qui rêvent de tout, savent tout et lisent l’avenir dans les mares de café simulent le vrai, prédise tout et rien à la foi et se mettent à gérer la vie et les bourses de fidèles naifs prets à tout pour gagner la paradis qu’ils n’ont jamais au monde et que le pasteur leur promet après la mort.
S’il est un metier qui fait vire son homme sans effort intellectuel, physique ou économique ( en dehors de se saper) est celui de Pasteur.
A défaut de devenir conseiller et de se rapprocher de la source financière dans laquelle se baigne les Mamadous, les gabonais d’églises éveillées ou endormis rêvent tous de devenir pasteur ou envoyé de Dieu sous la haute inspiration d’une fameuse révélation . Quelle débrouillardise !
Il fait bien de parler de tout ça.
J’ai un ami qui blague en disant que lorsque l’on se retrouve au chômage et que l’on est bon orateur, il suffit de transformer la cuisine de sa grand-mère en lieu de culte.
Ça marche très fort l’industrie de Dieu au Gabon.
Dans tout cela, il s’agit de ne pas perdre sa foi et de savoir que la relation avec Dieu est personnelle.
Trop de mercantilisme dans ces affaires de religion.
Loin de nier le fait qu’il nous faut des pasteurs, il faut se dire que tous les pasteurs ne sont pas des prix de vertus. Et au Gabon, tout chomeur veut devenir pasteur à défaut d’être le conseiller d’un Mamadou. Et comment voulez-vous que la création personnelle puisse s’épanouir? Les gens ont faim, très peu arrivent à avoir les trois repas par jour et avec ça nombreux rêvent d’être pasteur afin de toucher à des dimes au lieu d’aller planter des bananes, des aubergines, des papayes et des légumes. Après l’église, les gens ont faim et ils ne se rendent pas compte que tant qu’ils ne planteront pas de quoi manger la misère cognera à leur porte. Les maliens et libanais s’enrichiront grâce à l’importation des produits manufacturés et on est là; on regarde , on attend qu’un frère en christ nanti invite x ou y pour à diner chez lui. Après l’église, nombre sont les frères et les soeurs en christ qui mendient qui des sous de taxis, qui la posibilité de passer le midi chez un frère, qui de l’argent pour s’acheter des médicaments. C’est honteux. Les chrétiens devaient être des exemples de vertus. Parfois certains sont sales, ils oublient que la propreté est la seconde vertu après la piété. Et pour être propre, il faut travailler. Et l’oeuvre du pasteur Manfoumbi incite au travail qui nous éloigne de plusieurs maux: l’ennui, le vice, le besoin comme le disait si bien voltaire. Alors mettons-nous au travaile n combattant la paresse.