Que fait le ministère de la culture au Gabon?
Brice Koumba Levy poussait un coup de gueule qui a suscité parfois l’indignation voire la colère et même un certaine résignation tant ses propos font allusion à une réalité sombre, paralysante: l’artiste gabonais est misérable tant sur le plan social, il demeure méconnu et surtout démuni. Il doit lutter pour survivre au point où lorsqu’on le voit, il paraît un homme banal, flasque, épuisé par les tribulations de son métier. En fait, il ne peut être un homme heureux de faire ce qu’il veut avec facilité.
Cette note de Jean Divassa Nyama témoigne des difficultés tant adminitratives que financières auxquelles doit faire face un écrivain:
» Je ne me suis plus rendu à Port-Gentil à cause des impératifs de temps. J’ai d’abord privilegié les démarches pour mon voyage de Paris compte tenu du fait que les artistes doivent faire un parcours de combattant pour obtenir un billet et un visa pour voyager à l’extérieur du pays. Le Ministère de la Culture ne nous apporte pas son soutien dans ce sens »
C’est terrible de lire des message de cette couleur. Nous prenons la responsabilité d’affirmer que tout ceci n’est pas normal. Il faut que les artistes aient un minimum de traitement pour exercer leur profession. Certes rien de grand ne s’est fait au monde sans passion. Mais, il serait mieux que la passion se vive sans trop de tracas.
Nous espérons cependant voir Jean Divassa à PARIS et dans toutes les provinces du Gabon. Tel est son projet avec le BRAC pour une caravane littéraire dans les établissements scolaires de Libreville et de l’intérieur du pays dès son retour de Paris.