« Qu’est-ce être femme? » Edna Apinda répond.
« Beauté, Féminité, maternité
Carrière, ambition, motivation
tels sont les deux trios qui doivent faire exister la femme dans le poème d’Edna Apinda intitulé « je suis une femme » publié sur le site d’afrikibouge.
Ce texte mérite que l’on s’y interroge. De prime abord il faut signaler comme une odeur d’incomplétude qui se dessine à travers ces vers qui pose la femme comme un élément qui courre après plusieurs choses, plusieurs avenirs sans jamais en être complètement dans une situation de plénitude, de satisfaction totale. Il ne s’agit pas là d’une manière proprement féminine consistant à s’apitoyer sur le sort des pauvres femmes à qui l’on demande tout et qui n’arrive pas à réaliser ne serait-ce qu’en une fois plus de la moitié de ce que l’on lui demande.
La femme à la fois, épouse, mère et aimante doit toujours s’accommoder du rôle de plaire et dans tous ces rôles l’erreur, la moindre, la défaillance la plus puérile lui est refusée. Toujours à la tâche et sans sentiment de faiblir ou de faillir, elle doit incarner la réussite tant dans le domaine personnel voir intime que dans celui très harassant du milieu professionnel où s’affrontent non seulement des ambitions diverses mais aussi où tous les coups bas et surtout les hauts les cœurs abondent dans la quête frénétique de l’efficacité et surtout de la rentabilité pour tous.
Mais où puiser motivations ? Jusqu’où doit s’étendre ses ambitions ? En sera t-elle satisfaite ? Si oui, pour combien de temps ? Que faire dans ces conditions ?
Toujours est-il que la femme avec son double trio inaccessible défini par Apinda se pose comme un être pluriel qui a du mal à assurer l’équilibre des multiples poteaux qui sont censés soutenir une existence féminine aboutie. J’ignore si une et une seule femme a déjà réussi ce tour de maître, celui de concilier ce double trio. Si vous l’aviez fait, merci de nous le signaler. Nous avons hâte de le savoir. Surtout , n’oubliez pas les détails, ce sont eux qui feront croustiller notre intéressement.
une amie m’a cnseillé ce texte et je l’ai trouvé très beau.
il dit en peu de mots comment la vie de fait, son existence peut-être paradoxale. c’est comme qui dirait, naviguer en eaux troubles, évoluer dans des sables mouvants. on vout tout en tant que femme: faire de brillantes études,réussir sa vie professionnelle, se marier avoir des enfants; etre la plus pafaite des mères… comment y parvenir? peut-on tout à fait y parvenir?
j’ai la chance d’être encore jeune et d’avoir la tête pleine de rêves… mais cela ne m’empeche pas (comme beaucoup) de me demander: s’il fallait choisir entre un emploi bien rémunéré et une carrière promettante ou une vie de femme mariée bien rangée et heureuse maman, que choisir? est-ce vraiment possible de tout avoir et de parvenir à batir son foyer en étant tout a fait accompli côté ‘femme’? Veste débat.
Merci pour ton analyse Annie. Cela nous donne de quoi réfléchir… on pourrait en parler des heures encore.
Le pire c’est que lorsque nous voyons la tendance actuelle et les exigences d’une vie fondée sur une réussite économique et personnelle fournie, on a du mal à trouver de la place pour des filles qui ne jouissent pas d’un certificat de bonne naissance!
Que de paradoxes dans les discussions, que d’égards et parfois un manque de retenue dans les faits et gestes des uns et des autres. Certains poussent l’outrecuidance jusqu’à faire de la paresse, de l’absence de réussite une vertu capable de justifier des choix de femme ou d’épouse pour uniquement satisfaire des envies de pouvoir ( monétaire, matériel). On vante pour ce faire des qualités à la femme qui donne sans compter uniquement pour avoir un morceau de métal au doigt et bénéficier de l’appellatif devenu » outrancier »de « mon épouse » tant la fameuse élue, ne voit qu’une fois en passant celui à qui elle avait juré amour, fidélité et délicieux repas.
Bien plus, d’autres épouses qui jouissent d’une autonomie financière incontestable se trouvent mariées et de surcroit se font appeler » la mère de mes enfants » sous prétexte que leur union avec celui qui parle, est devenu caduc, désuet en d’autres terme » elle n’assure plus. « Ce n’est plus bon » comme ils aiment à le dire chez nous.
Monsieur ne peut divorcer sous prétexte de perdre les lingots d’or sur lesquels il est assis et lui permet de dégager aux yeux des misérables, des mapanards les étincelles qu’ils ont toujours imaginés et ont rarement vues.
Ainsi se déploie une multitude de déclinaisons qui pose souvent la femme comme celle qui doit porter et endosser tous les pêchés d’Israel parce qu’elle est femme, épouse et mère.
Oui, les femmes aussi peuvent se retrouver dans une situation de profiteuses, de véritables sangsues monétaires, mais là aussi, elles doivent prouver qu’elles forment aussi une certaine trinité. Que les chrétiens que nous sommes m’en excusent.
Mais, la femme, n’est pas une bete de somme, à qui ont on demande tout sans qu’elle n’ai un temps soit peu l’audace d’en exiger peu.
Oh non surtout pas! quelle infamie, elle doit avoir une longue bouche cette femme qui tente de réduire les appétits de son homme, alors qu’elle ne peut même pas satisfaire le quart de la moitié du dixième de ce qu’exige son statut de femme, son sexe de femme, celui qui est faible et qui doit s’arcbouter à souhait pour satisfaire le ventre et le bas-ventre du sexe opposé dans l’espoir de se faire adouber dans la catégorie des humains: ceux dotés d’une intelligence. Mon œil!
Avec une rythmique douce, ce texte dit la vie de femme moderne et ses tourments en invitant à la réflexion.
Pour la femme trouverait bien sa place a la cuisine , préparant Ipogha, pillant les boulettes de bananes..
Que pensez-vous?
La femme c’est tout ce qui nous reste quand on a tout perdu. Cette image ne nous renvoie-t-elle pas au jardin d’Eden. Oh mwanto … l’amour c’est vraiment tonda salé.