La plume et les mots du Gabon

sociolinguistique, discours, littérature, arts

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30 septembre, 2009

Léon Mba, père de la nomenklatura gabonaise par Janis Otsiemi

Classé dans : publications gabonaises — azokhwaunblogfr @ 11:07

janis7.jpg Un discours sur la venue au pouvoir  d’une catégorie sociale qui ne cesse de se reproduire par les cordes du sang, se laisse voir dans l’histoire de la vie politique gabonaise. Un texte fort qui se penche sur les fondements de l’ascension sociale  au Gabon par le  » certificat de bonne naissance » et non toujours par le mérite, l’effort, l’humilité.

 Texte publié chez édilivre en 2009, ISBN 9782812-120589

Résumé

 Janis Otsiémi revisite l’histoire politique du Gabon à travers les trajectoires uniques et communes de ses premiers hommes politiques. Des trajectoires qui apparaissent toutefois comme un véritable prétexte pris par l’auteur pour cerner et démonter le mécanisme de l’histoire de la construction de la classe nomenklaturiste, thème central inavoué de cet ouvrage. Véritable tabou au Gabon, la question politique est de celles qui font sortir les loups du bois. La polémique, la chasse à l’homme que susciteront cet essai, les foudres que l’auteur s’attirera des contempteurs ou des zélotes de tout poil découleront de sa lecture erronée, savamment orchestrée dans un but obscur par des pisse-vinaigre en mal de sensation.

28 septembre, 2009

On est ensemble de Lucien Ditougou

Classé dans : Linguistique — azokhwaunblogfr @ 7:24

lucien3.jpg Par le biais d’un texte dont l’anatomie se rapporterait beaucoup plus à un dictionnaire, Ditougou me en exergue la variété de français parlé au Gabon. Loin d’un simple repertoire lexical, il conduit restitue les expressions, les tournures parfois cocasses et étranges pour le lecteur fusse t-il francophone.

Au contact des langues gabonaises, le français prend une couleur locale, qui n’est pas toujours celle de la  »norme », mais celle partagée par ses compatriotes et tous ceux qui viennent  et vivent au Gabon.

Une connaissance de ces éléments linguistiques favorise l’insertion en terre gabonaise et donne une idée de l’évolution du français dans le monde et particulièrement au Gabon.

 

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12 septembre, 2009

wilson André Ndombet se questionne sur la notion de démocratie et du pouvoir au Gabon

Classé dans : autres domaines — azokhwaunblogfr @ 18:07

Renouveau démocratique et pouvoir au Gabon – (1990-1993) »voir Editions DECITRE 

  par Wilson-André Ndomdet   

Broché Paru le  18/06/2009 Editeur : Karthala 

ISBN : 978-2-8111-0089-6  EAN : 9782811100896 Nb. de pages : 245 pages   

MYTHES ET LEGENDES FANG PAR PAULIN NGUEMA- OBAM

Classé dans : publications gabonaises — azokhwaunblogfr @ 17:41

MYTHES ET LÉGENDES FANGobame2.jpg
Paulin Nguema-Obam

Terrain, récits et fictions
ANTHROPOLOGIE, ETHNOLOGIE, CIVILISATION LITTÉRATURE CONTE SOCIOLOGIE AFRIQUE NOIRE Cameroun Gabon Guinée Equatoriale Le groupe dit « Pahouin » ou Fang se divise en trois branches principales : les Béti, les Bulu et les Fang. Ils occupent le sud du Cameroun, la Guinée Equatoriale et une région située au nord de l’Ogooué, au Gabon. La culture fang naît à Ozamboga par la création du conseil des sages et la célébration du culte des ancêtres. La condition humaine fournit les mythes de Engwang Ondo et de Evus régissant toutes les croyances fang. Les mythes et les légendes ne racontent pas l’histoire des dieux mais celle de l’Homme et des Ancêtres.

ISBN : 978-2-296-09931-9 • septembre 2009 • 114 pages Merci, monsieur  pour ce travail, il fallait vraiment le faire, des générations à venir auront besoin de ces témoignages. Voila une philosophie de vie.

De la linguistique aux sciences du langage, Evolution théorique d’une discipline par Pamphile Mebiame- Akono

Classé dans : Linguistique — azokhwaunblogfr @ 17:34

DE LA LINGUISTIQUE AUX SCIENCES DU LANGAGE :
Évolution théorique d’une discipline
Pamphile Mebiame-Akono

Cet ouvrage vise à donner aux non-spécialistes de la réflexion sur le langage, à l’étudiant, mais aussi aux enseignants en sciences humaines, les outils théoriques et méthodologiques liés à l’évolution diachronique de la linguistique vers les sciences du langage. Le projet de ce livre s’inscrit dans la volonté de fournir aux lecteurs un cadre conceptuel permettant de comprendre et d’expliquer les notions fondamentales propres à l’usage du langage dans nos sociétés contemporaines.

ISBN : 978-2-296-10091-6 • septembre 2009 • 154 pages

Ouvrage très interessant pour une connaissance des sciences du langage dans toute sa dimension épistémologique.

L’Art de conjuguer en fang par Akomo-zoghe

Classé dans : Linguistique — azokhwaunblogfr @ 17:23

lefang.jpg

 L’ART DE CONJUGUER EN FANG
Suivi de 4000 verbes fang-français de A à Z
Cyriaque Simon-Pierre Akomo-Zoghe
LANGUE GRAMMAIRE AFRIQUE NOIRE Gabon
Ce livre a pour but de favoriser l’apprentissage de la langue fang à partir de la maîtrise de sa conjugaison. Le lexique de 4000 verbes fang-français sera un apport indispensable à l’enrichissement du vocabulaire. Etant donné l’importante numérique de ses locuteurs dans la sous-région d’Afrique Centrale, cet ouvrage participe également à la redécouverte d’un autre aspect de la culture fang au travers de la langue, un élément fondamental du patrimoine culturel de ce peuple.

ISBN : 978-2-296-09998-2 • septembre 2009 • 320 pages

le roman d’un questionnement sur le syncrétisme religieux: Essola

Classé dans : publications gabonaises — azokhwaunblogfr @ 11:19

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Dans le petit village d’Afipe, à quelques kilomètres de la ville de Lambaréné, le monde s’effondre pour Essola FANE, une jeune fille de 18 ans, lorsque sa mère décède soudainement et de manière étrange. Sur son lit de mort, cette dernière lui fait des révélations qui l’intriguent et qui bousculent ses croyances et sa conscience de fervente catholique. Livrée à elle-même, Essola est partagée entre sa foi chrétienne et le chemin obscur que lui indiquent de prendre les épreuves qu’elle traverse. L’auteur aborde le délicat problème de la double identité religieuse et spirituelle que la plupart des pays colonisés par les missionnaires chrétiens vivent aujourd’hui comme un mal.

 A lire sans modération car les sujets soulevés sont d’une actualité brulante.

Coll. Ecrire l’Afrique, 25,50 euros, 286 p.) ISBN : 978-2-296-10094-7

Le nombre de langues endogènes au Gabon et la classification de celles-ci

Classé dans : publications gabonaises — azokhwaunblogfr @ 7:46

« D’abord, précisons que le nombre officiel que l’on donne aujourd’hui des langes gabonaises n’est pas absolu. En effet, il y a pas mal de conversions linguistiques qui trouvent leur explication dans le passage d’une langue à une autre. De plus, le problème de définitions entre une langue et un dialecte n’a pas encore trouvé entière satisfaction au Gabon à l’instar de ce qui est observé à l’échelle mondiale » (Bounguendza, 2008,121)

Les langues gabonaises ( appellation géographiques et non linguistique) sont bantu et pygmées, elles ont connues de multiples classifications dont celle de Greenberg ( 1963) a été revue, celle de Gurthrie ( 1971), celle de Jacquot  ( il a travaillé avec Raponda Walker  et ont dénombré 39 langues( 1978) reprise par Mba-Nkoghé en 1991 ( in Notre Librairie), celle de Kwenzi-Mikala ( 1997) insiste sur la notion d’unités de langue et compte 62 parlers, Bounguenza propose une classification historique qui mérite une attention particulière tout en signalant l’importance des travaux de Gurthrie ( 1971). 

 Usages démocratiques des langues du Gabon, un ouvrage particulièrement interessant sur les langues du Gabon et les études scientifiques qui ont été menées sur elles. Par le biais d’une analyse rigoureuse sur le plan théorique, historique, sociolinguistique et linguistique, cet auteur nous guide pas à pas, vers ce concept et cette  »réalité »  d’usage démocratique des langues du Gabon. Lisons cet ouvrage qui fait le point sur la question de l’enseignement des langues gabonaises, et sur les multiples acteurs qui participent à ce projet d’envergure dont la fondation Raponda Walker avec la méthode ( rapidolangue) d’apprentissage de ces langues précinisée par Jacques Hubert .

Et si on parlait francais ou en français au Gabon? : Bounguenza questionne

Classé dans : publications gabonaises — azokhwaunblogfr @ 7:22

«  Parlons-nous français lorsque nous employons les mots et locutions verbales suivantes : avaler les comprimés pour « tenter un suicide », une bachée pour « véhicule de transport dont la partie est couverte d’une bâche amovible », boy-chauffeur pour «  aide d’un chauffeur pour les tâches subalternes », une climatisée pour «  une voiture à air conditionnée », cotiser pour « donner une contribution, une quote-part », détourner pour « voler dérober », Eau à boire pour «  eau potable », Mandjango pour « ridicule, bouffon, grotesque », Mabouela pour « petite bouteille de vin rouge ( 33 cl) », Makaya pour « indigent, miséreux, besogneux, pauvre » Erreur de vitesse pour « faute d’inattention », Affaires pour « bagages ». Nous ne pas en français mais le français. » ( Bounguendza, 2008, 130) 

Reponse:

«  Le français est bien la langue officielle du Gabon. Cependant, selon le principe de démocratie linguistique directe, nous pouvons également dire que la variante qui est fréquemment utilisée devient une des nombreuses langues nationales du Gabon. La plupart des Gabonais, pour ne pas dire la presque totalité des Gabonais parlent le français et non français. En effet, il y a une distinction entre parler français, c’est-à-dire parler le français standard, et parler le français, c’est-à-dire le français gabonais, à l’instar des  congolais, ivoirien, sénégalais, etc. Le français devient une langue gabonaise. Il y a un français québécois comme un français gabonais. Quel est le gabonais qui parle français  sans intégrer des gabonismes ? Quelque soit le niveau d’instruction, on finit toujours par tomber ce piège : les gabonismes ». (Bounguendza, 2008, 129).

 

Que pensez-vous de cette affirmation?

 

Merci de nous présenter ce que vous considérer comme  »gabonismes » tant sur le plan lexical que morpho-syntaxique.

ambouroue Avaro: un scientifique, un historien, un homme de terrain

Classé dans : un homme, une femme — azokhwaunblogfr @ 7:12

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Joseph AMBOUROUÈ-AVARO est né à Port-Gentil le 17 août 1934, de Pierre-Auguste AVARO (clan Abulia) et Flavienne NWENIMBA (clan Adjiwè). C’est cette date qui devait devenir, selon son père, celle de la fête nationale. C’est lui, en effet, avait-il confié, qui aurait suggéré à Léon MBA (premier Président du Gabon) auquel il était lié au sein du BDG (Bloc Démocratique Gabonais) et dont il fut Ministre, de faire de la date du 17 août la date commémorative de l’indépendance du Gabon.

Après son Bac sanctionnant ses études secondaires au Collège BESSIEUX de Libreville, Joseph AMBOUROUÈ avait obtenu une bourse qui devait lui permettre de faire des études supérieures d’histoire-géographie à la Sorbonne. Cette bourse lui fut coupée pour des raisons extra-universitaires. C’était, sans nul doute, pour le punir pour son militantisme au sein de l’AGEG (Association Générale des Étudiants du Gabon) et de la FEANF (Fédération des Étudiants d’Afrique Noire en France). Il était courant, en effet, que les militants de ces organisations estudiantines subissent des suppressions de bourse malgré leurs réussites universitaires alors que d’autres qui cumulaient les échecs, mais qui étaient bien vu, continuaient à en bénéficier. Il dut alors compter sur ses propres forces et c’est ainsi qu’en travaillant il réussit à décrocher ses diplômes d’études supérieures.

Tous ceux qui l’ont connu, à n’importe quel niveau, ont retenu de lui son optimisme qui ne l’empêchait pas pour autant d’avoir conscience de la dure réalité, son éternel sourire, son sens de l’humour, sa gentillesse, son sens aigu de la famille et de l’amitié, sa générosité, son intégrité morale et son refus, à ses risques et périls, de toute compromission et de toute corruption. On sait, par exemple, qu’il n’hésita pas à refuser une enveloppe… ; ce dont on peut raisonnablement penser qu’on lui en a tenu rigueur.

C’est le 17 novembre 1978 qu’il disparut tragiquement dans un accident dont les circonstances n’ont jamais été éclaircies, alors qu’il était aux commandes d’un avion qu’il avait loué à l’AERO-CLUB de Libreville.

LE PROFESSEUR ET LE CHERCHEUR

a)- Le Professeur

Joseph AMBOUROUÈ-AVARO fut avant tout Professeur d’histoire-géographie, une discipline qu’il enseigna d’abord en France après la suppression arbitraire de sa bourse, puis au Gabon (Lycée Léon Mba, École Nationale d’Administration, Facultés des Lettres et des Sciences Humaines de Libreville). Ses étudiants et ses collègues se souviennent de sa compétence, de sa rigueur, de sa maîtrise de sa matière, de ses talents pédagogiques et de sa grande patience. Au Gabon, il exerça sa fonction d’enseignant dans des conditions particulièrement difficiles. En 1972 par exemple, il échappa de peu à la vague d’arrestations qui, sous prétexte d’un complot communiste, fut suivie de l’emprisonnement notamment de feu Joseph RÉNDJAMBÉ, de feu Pierre-Louis AGONDJO-OKAWÉ, et d’un certain nombre d’étudiants. Il subit alors, comme d’autres, les interrogatoires musclés du redoutable policier français Georges CONAN et des pressions de toutes sortes. Mais rien n’y fit. Il fit preuve de sa force de caractère et ne céda à aucune compromission.
C’est dans le cadre de son enseignement et bien que sous surveillance qu’il fut promu Doyen de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Libreville, de 1975 à 1978. C’est pourquoi un Amphithéâtre de l’Université Omar BONGO (UOB) porte son nom. Dans cette fonction il fut, aux dires de tous, unanimement apprécié tant sa principale arme administrative fut son savoir-faire, le recours à la persuasion et non à la contrainte.

Malgré ses compétences administratives, il ne resta pas longtemps Doyen. A la suite d’une grève déclanchée par les étudiants pour protester contre leurs conditions de vie et d’études, il fut remercié puis nommé Directeur de la coopération universitaire, un poste purement formel dans la mesure où, comme il devait le confier, il n’avait même pas de bureau.

b)- Le chercheur

Professeur, Joseph AMBOUROUÈ-AVARO, d’une grande curiosité intellectuelle, fut aussi chercheur. Il entama ainsi une profonde réflexion sur différents sujets tels que la périodisation de l’histoire africaine, les indices de datation que contient la tradition orale, les grandes lignes de l’histoire du Gabon, une possible comparaison entre les structures des sociétés de la Grèce archaïque et celles des sociétés africaines. Tout cela ne fut, malheureusement pas mené à bien, ce qui ne l’avait pas empêché de faire des communications aux différents colloques ou conférences internationaux auxquels il participa.

L’ŒUVRE

C’est dans le cadre de ces recherches qu’entre l’œuvre qu’il nous a laissée : sa thèse de Doctorat de 3ème Cycle : Un Peuple Gabonais à l’Aube de la Colonisation : le Bas-Ogowè au XIXe siècle, publiée en 1981 avec le concours du Fonds International pour la promotion de la Culture (UNESCO), chez KARTHALA. Il s’agit, comme dit précédemment, d’une thèse dont Joseph AMBOUROUÈ-AVARO reconnaissait lui-même le caractère éminemment provisoire et qu’il avait l’intention de reprendre en vue d’une publication. Sa mort en a disposé autrement. Il reste que cette thèse qui porte principalement sur les ORUNGU est une grande contribution à la connaissance du BAS OGOWE au XIXème siècle. Comme devait le noter l’un de ceux qui ont parrainé cette publication posthume : « L’effort d’AVARO a porté principalement sur l’étude minutieuse et érudite d’une région du GABON : le BAS OGOWÈ et plus précisément le royaume Orungu. Il s’est particulièrement attaché à situer la crise culturelle qui a accompagné la colonisation et la difficulté des Gabonais à reconstruire leur personnalité. AVARO a opéré une véritable percée qui a permis de mieux appréhender la vision interne des sociétés africaines et la logique de leur évolution. Il a notamment montré comment la logique organique d’une civilisation originale, qui avait lentement construit sa culture, en équilibre avec le milieu naturel, s’est trouvée évincée par l’irruption des valeurs d’échange… ».

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