Et si on parlait francais ou en français au Gabon? : Bounguenza questionne
« Parlons-nous français lorsque nous employons les mots et locutions verbales suivantes : avaler les comprimés pour « tenter un suicide », une bachée pour « véhicule de transport dont la partie est couverte d’une bâche amovible », boy-chauffeur pour « aide d’un chauffeur pour les tâches subalternes », une climatisée pour « une voiture à air conditionnée », cotiser pour « donner une contribution, une quote-part », détourner pour « voler dérober », Eau à boire pour « eau potable », Mandjango pour « ridicule, bouffon, grotesque », Mabouela pour « petite bouteille de vin rouge ( 33 cl) », Makaya pour « indigent, miséreux, besogneux, pauvre » Erreur de vitesse pour « faute d’inattention », Affaires pour « bagages ». Nous ne pas en français mais le français. » ( Bounguendza, 2008, 130)
Reponse:
« Le français est bien la langue officielle du Gabon. Cependant, selon le principe de démocratie linguistique directe, nous pouvons également dire que la variante qui est fréquemment utilisée devient une des nombreuses langues nationales du Gabon. La plupart des Gabonais, pour ne pas dire la presque totalité des Gabonais parlent le français et non français. En effet, il y a une distinction entre parler français, c’est-à-dire parler le français standard, et parler le français, c’est-à-dire le français gabonais, à l’instar des congolais, ivoirien, sénégalais, etc. Le français devient une langue gabonaise. Il y a un français québécois comme un français gabonais. Quel est le gabonais qui parle français sans intégrer des gabonismes ? Quelque soit le niveau d’instruction, on finit toujours par tomber ce piège : les gabonismes ». (Bounguendza, 2008, 129).
Que pensez-vous de cette affirmation?
Merci de nous présenter ce que vous considérer comme »gabonismes » tant sur le plan lexical que morpho-syntaxique.