Sous le pont de Bomo, le second roman de Marc Kaba
Quelques mots sur le thème évoqué
Le nom, dit-on chez nous, est esprit,; et même, bien souvent, esprit maléfique. Plus vieux, plus fort et plus lourd que celui qui le porte, un nom sait traverser les âges et les époques, au point de fixer, de créer un rapport singulier entre un enfant et son ancêtre.
L’ancien et le nouveau ne font-ils pas un chez le même serpent aux interchangeables peaux ? Pour l’avoir vérifié à ses dépens en recevant, à la naissance, le nom et les pouvoirs cachés de son défunt grand-père sorcier, Ndoka voudra le faire payer à son propre père Tseyi, l’imprudent artisan de ce baptême-renaissance.
mais Tseyi parvient à lui opposer lui aussi des moyens mystiques d’envergure.
leur combat de titans, engagé sous la forme d’un monstrueux cochon sauvage et en crocodile géant devenus, les rendra tous deux prisonniers d’une immense et indémolissable nasse mystique placée au fond de la rivière Boungui, sous le pont de Bomo.
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On le retrouve aussi à la fnac
A Libreville et à port-gentil, il se vend à 9.000 cfa.
Une écriture délectable, instructive. Le style est bien fouillé.
Le poids et les valeurs du » nom », ici, le terme d’adresse ou l’appelatif joue sur le destin, un véritable enjeu sociologique.
il se lit avec aisance.