Irene Dembé une romancière, éducatrice, communicatrice: la femme poison
La femme poison”, tel est le titre du premier roman que cette enseignante de formation vient de commettre aux éditions Abdon Macaya à Libreville.
Irène Dembé. Le nom n’est pas inconnu des millions d’auditeurs de la chaîne panafricaine de radiodiffusion Africa n° 1. Celle qui est l’animatrice vedette des émissions “Tendresse”, un programme destiné aux âmes en quête d’amour et d’amitié diffusé tous les dimanches à 21h10 et “la Transafricaine”, un magazine consacré à l’actualité culturelle du continent et de sa diaspora à travers des reportages et interviews, diffusés le samedi à 9h10 temps universel, vient de faire un saut périlleux (?) dans l’univers des belles lettres. Un roman, le premier bébé littéraire, est intitulé “La femme poison”,en guise de rampe de lancement d’une aventure éditoriale qui va, nul doute, se poursuivre. Pour cette entrée en matière, les éditions Abdon Macaya basées dans la capitale politique gabonaise, Libreville, ont mis le pied d’Irène Dembé à l’étrier. “La femme poison” est la peinture romancée d’une satire sociale. Plusieurs ressorts thématiques fondent une parturition artistique qui vaut son pesant d’or. Irène Dembé assène un coup de massue sur la dépravation des mœurs, à la débauche, à l’alcoolisme… Des vices qui cancérisent de plus en plus, non seulement la société africaine postmodernité, mais aussi qui ont pignon sur rue dans les quatre coins de la planète terre.
C’est ainsi que la romancière fustige certains comportements de la gent féminine. Elle relève avec force arguments que beaucoup de “femmes ont tendance à oublier qu’elles ont un rôle important à jouer, s’agissant de l’épanouissement de la société. Certaines de nos sœurs tournent le dos à la dignité, oubliant qu’elles sont porteuses de vie et de surcroît éducatrices. Qu’adviendra-t-il si cette femme qui est censée transmettre des valeurs nobles ne connaît que la perfidie et la débauche ?” s’interroge-t-elle avant de décliner une réponse pas dénuée de toute pertinence. “Le monde sombrerait dans le chaos”. Le livre, conclut-elle, “est donc une invite à un Par xation sur l’argent. Cet argent qui est à l’origine de nombreuses tragédies : les décès et la folie.
Engrenage infernal
La trame de “La femme poison” tourne autour de Malamba, une jeune fille née dans les faubourgs de Landa, une ville côtière située au centre de l’Afrique. A Landa, les barrières qui séparent les classes sociales sont grandes. Il y a comme une sorte de fatalité .Quand on est issu des bidonvilles, il n’y a plus rien à attendre de la vie. Les jeunes garçons se noient dans l’alcool et consomment du chanvre indien à longueur de journée. Les filles, quant à elles, tombent enceinte avant même d’avoir 16 ans. Cependant, Malamba ne partage pas cette vision pessimiste de l’existence. Elle veut sortir de cet engrenage infernal. Elle fait le serment d’y parvenir par tous les moyens. Réalisant que la nature l’a dotée de formes particulièrement exquises, elle se sert de son corps. Les riches sexagénaires sont les proies de la belle qui multiplie les conquêtes amoureuses. La jeune femme devient une véritable experte dans l’art d’abuser de la faiblesse des hommes. Ces derniers sont envoûtés et capable de déposer monts et merveilles aux pieds de cette ensorceleuse. Malamba, femme insensible, ne se soucie guère de savoir si les actes qu’elle pose sont bons ou mauvais. Elle voue un culte à l’argent. Et n’hésite pas à écarter de son chemin toutes les personnes qui s’opposent à sa quête.
Jacques, l’un de ses amants, sombre dans la folie, ne supportant pas le dédain de celle qu’il considère comme une véritable déesse. Idouka, une autre victime de la belle, perd toutes ses ressources financières. Ndiaye, le multi millionnaire, assassine sa propre mère pour qu’il n’y ait plus d’obstacle entre la jeune femme et lui. Malamba sème la désolation autour d’elle. La compassion ? La probité morale ? Tout cela n’a pas de réel intérêt à ses yeux. La belle quitte le toit paternel sans le moindre remord. Et parvient à mener une vie de reine. A la mort de son époux Ndiaye, elle devient immensément riche. Mais les années passent et la belle ressent un mal être. En dépit des billets qui s’étendent à perte de vue dans son coffre fort, il y a un manque que Malamba essaie de combler. Alors qu’elle est âgée de 50 ans, elle tombe éperdument amoureuse d’un étudiant âgé d’une vingtaine d’années qui sera assassiné par un rival fou de vengeance.
“La femme poison”, est un roman qui interpelle les consciences et donc destiné à toutes les composantes de la société. Une posture qui trahit par ailleurs les nombreuses casquettes qu’arborent fièrement l’écrivaine. Enseignante, animatrice radio, responsable de plusieurs structures associatives, Irène Dembé affiche sa passion pour l’écriture. Pour un coup d’essai…Un coup de maître ? Les lecteurs le diront !
Par Alain NJIPOU(Le Messager)
Irène Dembé, La femme poison, éditions Abdon Macaya, Libreville, 2010, 1500 exemplaires.
Tres interessant.
j’ai hate de lire cette oeuvre
bjr très chère Irène, j’ais lu votre Roman et je l’ais apprécié je dirais même adorer. merci encore et du courage votre passion est la miene.
félicitation … le livre est une mine d’information pour les ados de notre génération. merci
Ce roman est une merveille, il livre les moeurs et leur developpement à nous de mieux comprendre la société
je crois que l’auteur est d’une générosité inouie. Merci à elle de nous donner à lire