La plume et les mots du Gabon

sociolinguistique, discours, littérature, arts

21 mai, 2008

BESSORA OU LE PRIX D’UNE NOUVELLE GENERATION

Classé dans : critique et analyse — azokhwaunblogfr @ 17:33

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Bessora ou le prix d’une nouvelle génération

Par Charles Edgar MOMBO

C’est la première fois que la littérature gabonaise se verra primer (au mois de mars 2008) d’un important prix littéraire : le Grand prix littéraire d’Afrique noire. Car de mémoire, aucun écrivain gabonais n’a été gratifié jusque là. C’est donc un honneur et une légitimation pour cette littérature, qui finalement, sort de plus en plus de sa jeunesse d’antan. Recevoir un prix littéraire, pour un écrivain, c’est voir consacrer une œuvre romanesque1 ou l’ensemble de la production d’un auteur. Dans la plupart des cas, le prix est octroyé à un romancier pour un ouvrage ou pour l’ensemble de son œuvre. Dans le cas de Bessora, c’est le dernier roman qui recevra cette récompense. Mais qu’est-ce qu’un prix littéraire ? A quoi peut-il servir ? Quelles sont les conditions d’attribution ?

Il n’existe point de définition type du ‘’prix littéraire’’. Plusieurs significations viennent s’accrocher à cette expression qui n’est pas tout à fait reconnue par les universitaires et spécialistes de la littérature. Ces derniers, comme le souligne Nathalie Heinich2, considéreraient les prix littéraires comme un objet « indigne », vu « la rareté des travaux existant sur ce sujet ». Le fait que les universitaires et les théoriciens de la littérature ne s’intéressent peut-être pas aux prix littéraires n’altère en rien l’idée que ces prix existent et font presque partie de la littérature favorisant ou non un nouvel accueil du romancier et de l’œuvre prévalus4.

1/ Naturellement, il existe plusieurs prix sur la poésie, la nouvelle… L’important ici est de présenter l’aspect proprement romanesque. Peut-être serions nous amener un jour à faire des comparaisons entre les prix littéraires romanesques et poétiques décernés aux créateurs africains en France. 2/ HEINICH (N.), L’Epreuve de la grandeur, Prix littéraires et reconnaissance, Editions La Découverte, p.29. 4/ Il suffit de s’en rendre compte lors de chaque rentrée littéraire où les éditeurs se bousculent afin de « faire passer » leur(s) livre(s) dont le seul but est de se voir primés.

De façon générale, deux sens contribuent à éclairer le terme ‘’prix littéraire’’. Il peut être perçu comme la reconnaissance de l’écrivain et de son œuvre. Il peut signifier également la réussite dudit écrivain. Laquelle réussite lui permet de rentrer dans une sorte de « grandeur » (pour ne pas reprendre Heinich). Ces reconnaissance et réussite sont ‘’attribuées’’ par un jury au terme d’un vote autour de deux ou plusieurs auteurs et ouvrages nominés. Et en France, la majorité, sinon l’essentiel des prix littéraires sont décernés en automne, précisément dans la première quinzaine du mois de novembre, laissant ainsi le temps aux différents membres des jurys le soin d’apprécier les œuvres. Même si les spécialistes ont tendance (et de plus en plus) à contester les méthodes de distribution des prix, il n’en demeure pas moins qu’ils occupent, l’espace d’un temps automnal, la vie littéraire en tous points. Sur un tout autre plan, le prix littéraire signifie aussi la réussite de la maison d’éditions. A ce propos, il faudrait estimer qu’elle joue un rôle prépondérant dans l’attribution d’un prix. J’ose croire que si Bessora était restée à Serpents à plumes (première maison d’éditions de l’auteur), elle n’aurait pas reçu, du moins par pour l’instant, un prix aussi important. Ce qui m’amène à penser que Gallimard ait pu « jouer » un rôle non moins nécessaire dans le succès de l’auteure. Or cette maison d’éditions fait partie des maisons qui, à l’instar de Grasset, Seuil et de plus en plus Albin Michel, voient leurs auteurs primés. Il faut dire que l’hégémonie de ces maisons d’éditions sur les prix littéraires est très ancienne1. Et souligner qu’en effet, « l’influence d’un éditeur sur les prix [devient] alors un élément de valorisation du capital » Plus le livre est vendu, plus il crée des bénéfices et le prix littéraires a ce génie de faire « exploser » les ventes d’un ouvrage. Attendons la confirmation ou non par Schiffano, directeur de la collection Continents noirs, à ce sujet. Pour Konop, les prix littéraires ressemblent plus « à une bataille ou à une course de chevaux qu’à autre chose. C’est le mieux placé qui qui gagne ». Cette conception du prix littéraire évacue, bien sûr, le « plaisir du texte » et surtout du lecteur…

Qu’à cela ne tienne, nous ne portons aucun jugement sur les conditions d’attribution des prix littéraires en France (car une fois de plus, même le grand prix littéraire d’Afrique noire est basé en France). Cette distinction, au sens bourdieusien, révèle bien sûr le caractère singulier et stylistique de Bessora dont Cueillez-moi jolis messieurs n’est que la consécration de ces différentes manières d’exprimer une vision du monde. Sûrement son installation à Paris, centre éternel de la littérature francophone voire mondiale peut-être reconnue comme une sorte d’entrance dans le monde fermé des prix et en considérant Paris comme la capitale symbolique de la production artistique et littéraire. A ce moment, l’écrivaine gabono-suisse demeure « instrumentalisée » par le jeu éditorial. Et ce prix littéraire confirme cette tendance en ce qu’elle ne ‘’maîtrise’’plus rien que son acte autorial. C’est aussi cela la conséquence de « l’épreuve de la grandeur ». Etant donné qu’elle ne fait qu’écrire, Bessora remplit sa tâche en ne s’adonnant qu’à l’écriture.

Avec ce prix, Bessora ouvre-là une voie/voix de la littérature gabonaise, en ce que de façon insidieuse ou non, elle fera retentir les sons et les gongs du roman et de l’ensemble d’une génération d’écrivains gabonais…de la diaspora. Toutefois, ce prix littéraire vient aussi tordre le cou à la pensée parfois minimaliste et insignifiante, mais préoccupante du « silence » ou du « soliloque » de la littéraire gabonaise. Assurément, avec Bessora entre dans le « sacro saint » de grands auteurs africains. Désormais, certains critiques pourraient alors regarder Autrement la littéraire gabonaise, à partir de cette distinction. Et les auteurs gabonais sauraient également bénéficier d’une audience plus large doublée d’une reconnaissance indiscutable. C’est peut-être un des chemins conduisant dans les grandes arènes éditoriales. C’est donc tout un pays qui est honoré.

Charles Edgar MOMBO

14 mai, 2008

Le coup de gueule de Isis Mabiala:Où est la littérature gabonaise?

Classé dans : critique et analyse — azokhwaunblogfr @ 16:22

le monde litteraire gabonais est très intimiste.

la litterature au Gabon, semble se vivre de manière individuelle.

je me demande des fois si elle n’est pas question d’élite tant, très peu de gens lisent ou s’interessent vraiment à la lecture.

ma soeur m’appelle outrée car il a été célébrée à Libreville la fête des cultures.

il n’y a vait pas de rencontres litteraires.

pourtant, les écrivains sont sesnés être représentés par l’Udeg…

les gens ont beaucoup danser (tradition oblige)…

Il y a des choses à construire.

Il y a des politiques à mettre en place pour vulgariser le livre.

Cela, pour que les amoureux de la lecture ne se sentent plus isolés.

Nous avons de véritables perles litteraires qui restent anonymes

Pourquoi?

Un auteur rencontré au Centre Culturel Francais me racontait un jour comment les écrivains, une fois leur livre publié devait se transformer en VRP pour faire parler d’eux… ils se chargent de toute la promotion et parfois, doivent d’eux mêmes assurer le dépot-vente de leurs oeuvres dans les librairies de la place.

Pas étonnant qu’étant à l’interieur du pays, il est difficile de tomber sur certaines oeuvres. Bessora disait à la télévision en octobre dernier que l’état Gabonais devait créer des bourses pour les écrivains (comme cela se fait dans d’autres pays) car la litterature est un sacerdoce…… Les écrivains travaillent pour la plupart  dans des conditions pénibles pour pouvoir écrire et offrir de quoi lire.Heureusement que leur passion reste intacte et qu’ils arrivent tout de même à faire chanter les mots…

Pourquoi lors de la fête de la culture n’a t-il pas eu des stands spécialisés dans la littérature gabonaise en particulier et du reste du monde en général?

Isis Mabiala.

23 avril, 2008

Madebé G.B.: Et si Dieu me demande dites lui que je dors de Bessora

Classé dans : critique et analyse — azokhwaunblogfr @ 7:59

bessora.jpg Cet article est paru dans L’Union du Lundi 3 mars 2008.

Isis Mabiala.

20 avril, 2008

GRAND ECART: De l’enchevetrement initiatique à la quete de l’aboutissement.

Classé dans : critique et analyse — azokhwaunblogfr @ 14:23

L’universitaire de renom, l’ingénieur inspiré, tous les impatients d’apporter leur concours au pays, mais que la mauvaise foi des uns et la jalousie des nantis engluent dans les matitis du chômage.  » Ces petits qui viennent de France là, ils croient que les diplômes c’est quoi? On mange les diplômes? On va leur montrer ça » P 108  Le rêve en miettes In Et si les Crocodiles pleuraient pour de vrai

Voila  ce qui plonge le candidat au retour au pays dans une forme de psychose. Et qui donne naissance à l’indécidabilité vertigineux qui habite de nombreux étudiants à la fin de leurs études. La sévère misère dans laquelle croupit une grande partie de la population gabonaise, conduit de plus en plus les parents à inciter leurs enfants à vivre dans les pays enneigés qu’ils considèrent à tort ou à raison comme des eldorados.

  Qui ouvrira les portes cadenassées de la réussite… à Mayombo?

L’œuvre de  Eric Joèl Békalé a la particularité de s’intégrer dans un cadre d’introspection associant à la fois le passé, le présent et l’avenir. Le jumelage de deux types d’initiations superposées entre deux vies et deux parenthèses donne à voir la somme des expériences capables d’amener l’individu à se fixer un cap. Ici, et en ce qui concerne Mayombo, celui de rentrer au bercail dans l’espoir d’engranger une vie meilleure à partir des compétences acquises à l’école des blancs, à l’école occidentale tout en se fondant sur un rocher bien solide, correctement travaillé et fortement protecteur. Papa Missoko et sa grand-mère avaient déjà posé les soubassements d’un édifice pret à regorger en son sein tous les éléments nécessaires à l’éclosion de l’homme social à Mbokville.

  

Les études en France, ne sont alors que l’huile qui  hydrate et fera luire cette belle matière, cet esprit ‘engorgé de connaissances et qui désire briller sous les lustres de la réussite personnelle qu’en se confinant aux cadres préétablis. Mayombo ne craint rien. Ses deux initiations, ses souffrances qui s’enchevêtrent entre l’initiation rigoureuse et pleine de ronces au Bwiti et les tracasseries quotidiennes d’une misérable et précaire existence d’étudiant salarié en basse besogne en France, nous offre l’image d’un homme  déterminé qui a connu  » la dure » et qui veut en toute modestie gravir les échelons d’une bonne insertion professionnelle qui lie à la fois talent et compétence, tout en gardant à l’horizon l’idée selon laquelle, rien n’est facile. Rien n’est gagné d’avance. Mayombo semble armer pour affronter la le visible et l’invisible. Loin de nier les passifs parfois singuliers et douloureux de ses amis qui l’ont précédé en action, il refuse de demeurer Le savant inutile dans une cité gangrenée par les punaises du dénuement, par les rues et les couloirs de métro devenus des demeures pour humains et où l’ignorance de ce que l’on est et l’attirance de ce que l’on a ne constituent pas une panacée pour la valeur humaine.  Même si la volonté de Mayombo n’est pas encore une décision transformée en acte et baigne encore dans le potentiel, le psychologique,  nous soutenons avec lui que c’est  un privilège pour tout homme que de  dépasser le présent.

  

M. Annie Lucienne.

27 février, 2008

Le grand écart de Eric Joèl Békalé

Classé dans : critique et analyse — azokhwaunblogfr @ 8:08

couvgrandecart1m.jpg Après son dernier roman épique, Eric Joèl Békalé revient avec Grand écart. Ce texte pose avec acuité les difficultés  qui gangrènent les couples mixtes. Tant en ce qui concerne l’éducation des enfants que les valeurs respectives auxquelles sont attachés les deux membres du couple.

Par le biais d’un humour croustillant, des dialogues agnostiques se dessinent  un gage. En toile de fond, l’objectif poursuivit est  le mélange des cultures et des espaces. Ce pari sera t-il gagné?

Entre quelque confort, le regard mal sain de la concierge, les doléances persistantes  de ceux restés en Afrique qui pensent que la vie en France est synonyme de paradis,  notre héros semble perdu et  vascille entre l’apparence trompeuse et la réalité  tortionnaire. Faut-il rentrer au Gabon avec la certitude de n’obtenir un poste budgétaire qu’au bout d’une demi dizaine d’années de galère?  Faut-il rester en France pour  faire des tâches exécrables, mais au moins être payé chaque fin de mois? Avec le coût de vie de plus en plus élévé  en France comme au Gabon, que faire?

La solution serait de rentrer au Gabon.  Il vaut mieux avoir un petit chez soi qu’un grand chez les autres dit-on. Mais quel est le regard que les autres, ceux restés au pays et occupant des postes importants et ont des salaires conséquents jettent-ils à ces  »français »? Le refus de la honte et de l’humiliation serait-il à l’origine de ces attitudes rejetant tout retour définitif au bled ? Quelles solutions?

 Pour ma part, se faire une petite ferme. Mais avec quoi?

Notre héros  a peut-être une solution. Découvrons la.

 Ce texte est publié aux éditions Ndzé, parution mars 2008, 174 pages, ISBN 978-2-9114-6441-6

 

23 décembre, 2007

La critique littéraire autour des écrivains gabonais

Classé dans : critique et analyse — azokhwaunblogfr @ 15:43

 - Figures du pouvoir et analyses des récits: Peter Ndemby Mamfoumby ( indications bibliographiques à completer)

- Les écritures gabonaises ( tome 2), Histoire, thèmes et langues, par Achille Manfoumbi-Mve, Gyno Noèl. M. ( Indications bibliographiques à compléter.)

AMBOUROUHET-BIGMANN, Magloire Serge, « Naissance d’une Littérature » in Revue Notre Librairie, Littérature gabonaise n°105, avril-Juin 1991, Clef, Paris, p. 37-38.  AMBOUROUHET-BIGMANN, Magloire Serge, « Une Littérature du silence » in Revue Notre librairie, N°105, p. 45-46.  » Ou est le roman gabonais? » in Africultures »

  Ditougou , (Lucien), 2002, «  La chanson de Roland et le Mvett de la ductilité comme  principe de régulation de la guerre. » in  littérales  ( édité  par l’université de Paris X Nanterre)  pp. 341-350.

  MADEBE, ( Géorice Berthin),  ( 2002), «  Fantasme,  écriture, et tension polyphonique  dans Au bout du silence de Laurent  Owondo »,    in Bulletin of Francophone Africa, n° 17-18,   Westminster

                                                       -(2003), « Des morphologies du sens dans la littérature  gabonaise : le cas de 53 cm de Bessora » in  Iboogha  ( Revue publiée par le Laboratoire des  Sciences de   l’homme et de la Dynamique du langage,  n° 8, Libreville,  Les éditions du silence,  pp.111-129

                                                -(Mardi 28 déc 2004), «  Littérature gabonaise :Bessora  érégie  des  lettres à la plume barbouillante et  caustique » in L’Union , Libreville.

                                              MBA ZUE, Nicolas, « Une littérature en quête d’identité » in Revue Notre librairie, n°105, avril-Juin 1991, Clef, Paris, p. 46-49 MBA ZUE, Nicolas, « Okoumba-Nkoghé, ou la quête de l’impossible amour » (p. 100-103), in Revue Notre librairie, n°105, p. 100-103. MBA ZUE, Nicolas, « La création littéraire et les difficultés d’édition », in Revue Notre librairie, n°105, p. 134-136. MBONDOBARI, Sylvère, « Quête existentielle et redéfinition du personnage féminin dans le roman Histoire d’Awu de Justine Mintsa », in Francofonia, 1132-3310 (2002) 11, p. 191-201.  MBONDOBARI, Sylvère, « Subversion d’un mythe colonial : le « Grand Blanc de Lambaréné » dans le roman francophone d’Afrique. », in Présence Francophone, n° 62, 2004, p. 71-88.    MONSARD, Pierre, « Jean Paul Léyimangoye : Olendé ou le chant du monde », in Revue Notre librairie, n°105, avril-Juin 1991, Clef, Paris, p. 163-164.  MONSARD, Pierre, « La Caravane de l’U.D.E.G. », in Africultures, n° 36, mars 2001, p. 20 . MONSARD, Pierre, « Histoire d’Awu, de Justine Mintsa », in Africultures, n° 36, mars 2001, p. 22 . MONSARD, Pierre, « Mubwanga, de Jérôme Kwenzi Mickala », in Africultures, n° 36, mars 2001, p. 23 . 

MOUSSIROU-MOUYAMA, Auguste, « Pierre-Edgar Moundjegou-Magangue : Ainsi parlaient les Anciens », in Revue Notre librairie, n°105, avril-Juin 1991, Clef, Paris, p. 172. MOUSSIROU-MOUYAMA, Auguste, « La littérature gabonaise des années 80. La tentation de l’histoire et les détours du langages. Esquisse pour une lecture sociolinguistique du fait littéraire francophone au Gabon », in Annales FLSH-UOB, n°7, mai 1992. 

NGOU, Honorine, « Panorama du Théâtre », in Revue Notre librairie, n°105, avril-Juin 1991, Clef, Paris, p. 73-77. - « Un pionnier du théâtre : Vincent de Paul Nyonda », in Notre librairie, n°105, p. 90-91. 

_-« Vincent de Paul Nyonda : La mort de Guykafi », Revue Notre librairie, n°105, p. 170-171.    - « Maurice Okoumba-Nkoghé : « La Mouche et Glu », Revue Notre  Librairie, n°105, p. 170.  

 

 OBIANG, ( Ludovic.), 1994, «  L’enfant des masques et la ville endormie, Poésie in  Notre Librairie, Revue du CLEF, n° 119, oct-nov-déc, 1994, pp. 161-162.          

 -( 1999, mars 2000 )  « Voyage au bout du silence, panorama roman gabonais » in Notre Librairie, Paris,    n°138-139, pp.30- 40.  

                                       ( 13 /05/1999) , «  La représentation du village dans le roman  gabonais », communication au séminaire,  Clan, lignage et village comme mémoire  sociale du Gabon du Laboratoire   Universitaire de la Tradition Orale (LUTO)                          -( 2001 avril -juin ), « Le silence des oiseaux de pluie, une fiction littéraire et représentation du monde de « Poé », poème de P-C Akendengue » in Notre librairie. La question des savoirs, n°144,  p. 33. 

OBIANG -ESSONO, (Fortunat),  ( 1991), « Lire Ndouna Depeneaud », in Revue   Notre   librairie, n°105, avril-Juin 1991,    Clef, Paris, pp. 112-113. 

  -(1997),  «  Poétique et tactique  d’écriture   sécuritaire dans la  littérature gabonaise :   le cas d’Auguste  Moussirou Mouyama »  in Revue  Africaine d’ Etudes Françaises, n° 2     ( Ecole  Normale Supérieure), pp.3-16.

   RATANGA-ATOZ Anges, ( 7 janvier 1999) « L’action culturelle et artistique au Gabon : la littérature d’hier et d’aujourd’hui », in L’Union, Libreville.   RENOMBO OGOULA, (mars 2001), « Le Jeune officier, de Georges Bouchard », in    Africultures, n° 36,  pp. 20-21.  (mars 2001), « L’Enfant des Masques, de Ludovic Obiang », in    Africultures, n° 36,  pp. 21-22. 

SIMA EYI , (Hermery-Hervais),  janvier 1999, «  Etude du récit autobiographique de  Robert   Zotoumbat  Histoire d’un enfant trouvé inféodé au   roman par la critique universitaire  et l’Institution   littéraire » in Annales de la faculté des Lettres et Sciences  humaines, Université Omar Bongo, n° 12, Presses   universitaires   du Gabon, pp. 307-344.    - « Esquisse d’une redéfinition générique de Biboubouah : chroniques équatoriales suivi de Bourrasques sur Mitzic de Ferdinand Allogho-Oke : une œuvre littéraire gabonaise inféodée au roman par l’Institution littéraire », in Presses Universitaires du Gabon (PUG), Université Omar Bongo,    

Les ouvrages critiques

- Jeanne Marie leclerc et Liliane Nzé, Le roman gabonais et la symbolique du silence et du bruit, Paris, L’Harmattan, mai 2008, 342p, ISBN 978-2-296-05624-4

- Luc Ngowet, Petite misère et grands silences, Libreville, Editions Raponda Walker,

 -Gahungu, ( Patrice.), ( avril 2003), La poétique du soleil dans ’’ La Mouche et la glu’’ de   Maurice   Okoumba Nkoghé, Libreville, Maison gabonaise  du Livre, Coll. Critique.

                          -( 2 juin 2003), La rhétorique du corps dans ‘’Fureurs et cris de femmes’’  d’Angèle Rawiri, lecture sémio-rhétorique., Libreville,                 Maison  gabonaise du Livre, Coll. Critique.  

 OBIANG ESSONO, (Fortunat .), (2006), Les registres de la modernité dans la littérature gabonaise, Ferdinand Allogho- Oké - Lucie Mba,  Auguste  Moussirou Mouyama et Ludovic Obiang,    Paris, L’Harmattan, volume 1.  ISBN. 2-296-025-97-8  , -(2006),  Les registres de la modernité dans la littérature  gabonaise, Maurice Okoumba Nkoghé, Laurent   Owondo et Justine Mintsa,  Paris, L’Harmattan,   volume 2.  ISBN. 2-296-02598-6. 

LES ORTHOGRAPHES DE L’ORALITÉ : POÉTIQUE DU ROMAN GABONAIS, Bellarmin MoutsingaLa littérature gabonaise écrite d’expression française procède d’une rencontre féconde entre les figures ethnotextuelles de l’oralité traditionnelle (contes, légendes, épopées, panégyriques etc) et la dynamique ouverte de l’écriture. Ce mouvement d’ensemble crée ce que l’auteur nomme, d’un concept opératoire inventif, les orthographes de l’oralité, qui disent la poétique du texte gabonais. Ce constat valide au reste, le travail du poème, le lieu du dire théâtral ou encore le discours du roman.ISBN : 978-2-296-07503-0 • janvier 2009 • 244 pages  

 LA FEMME ET SES IMAGES DANS LE ROMAN GABONAIS
Chantal Magalie Mbazoo Kassa, Préface de Bernard Mouralis
 L’étude de la femme et de ses images dans la prose romanesque gabonaise est surtout une photographie de la femme plurielle, telle qu’elle se donne à lire à travers les mécanismes d’écriture des auteurs, notamment : Ntyugwetondo Angèle Rawiri, Laurent Owondo Ambaye et Maurice Okoumba-Nkoghe. Quatre images féminines, à savoir « l’aliénée », « la rebelle ou la révoltée », « la déterminée ou la rusée », et « l’émancipée ». ISBN : 978-2-296-07641-9 • février 2009 • 238 pages  

 

     2-Thèses autour de la littérature gabonaises 

  DITOUGOU, Lucien, (Thèse de Doctorat NR) La recherche de la paix dans La Chanson de Roland et dans Le Mvett, Amiens, Université de Picardie Jules Verne, 20 septembre 2002.   MBAZOO  KASSA ( Chantal Magali),  (1999), La femme et ses images dans le roman gabonais », thèse de  doctorat, Université Cergy-Pontoise, U.F.R. de lettres et de  sciences humaines, option : littérature africaine francophone.   NGUEMA ONDO, Jean-Léonard, ( 2002),  (Thèse de Doctorat NR) L’Influence de l’initiation traditionnelle dans le roman gabonais, Université Paris XII, ( 23 septembre) TABA ODOUNGA, Didier (Thèse de Doctorat NR) La représentation des conflits dans le roman gabonais des origines à nos jours, Université Paris XII, 20 janvier 2003. 

 

SIMA EYI, Hémery-Hervais, (Thèse de Doctorat, Ph.D) Lecture sociocritique du roman gabonais, Université Laval, 25 Juin 1997.

  3-Anthologie de la littérature gabonaise    MBA ZUE, Nicolas, Jean-Pierre GOURSAUD et MARTEL François, Littérature gabonaise (Anthologie), Paris, Hatier, 1993, 352p. ( la première anthologie daterait de 1976) .    

4- Les critiques gabonais autour de la littérature francophone . 

  - Articles

   Madébé, ( Géorice Bertin), ( 2004 ), «  Du Nègre paradisiaque à l’ontologie du   métissage senghorien : problématiques de l’énonciation dans la poésie de Senghor » in   Annales de la faculté des Lettres et Sciences Humaines de l’Université Omar Bongo, Libreville.   

                              -( 2004) , «  Pour une resegmentation sémiotique et énonciative du corps littéraire africain », in Revue Africaine d’Etudes Francophones Libreville, Ecole Normale Supérieure. 

  Emane Obiang, ( Ludovic.), -(2001),  « Le silence des oiseaux de pluie, fiction  littéraire et  représentation du monde dans le  roman francophone subsaharien », in Notre   Librairie, n° 144, pp. 33 -(2001),  « L’identité nègre n’est pas  celle que l’on  croit » in Africultures, n° 41, Paris, L’Harmattan, pp. 42-44.          -(1999), « Typologie du roman  africain : problématique du genre et identité littéraire », in Revue de l’Institut de  Recherche en sciences humaines, n° 4-5, pp. 86-98.

     Les ouvrages

   MADEBE (Géorice Berthin) ,  (2005), Utopies du  sens et dynamiques sémiotiques  en   littératures africaines ,  Libreville, Les éditions  du                      silence ( Ecole Normale Supérieure), collection   universitaire du sud,  ISBN 2-91212325-9 

  -( 2006),  DE VIKO A NGAL. La transparence créative, Paris ,  L’Harmattan, 178p, ISBN  78-2-296-02290-4 .

ANGOISSES NÉVROTIQUES ET MAL-ÊTRE DANS « ASSÈZE L’AFRICAINE » DE CALIXTHE BEYALA, Patrice Gahungu Ndimubandi

Quiconque a lu les romans de Calixthe Beyala a été impressionné par un métalangage psychanalytiquement orienté; de celui-ci l’écrivaine se sert copieusement pour rendre compte du comportement étrange de ses personnages. Très abondant, ce métalangage a été motivé par le fait que les acteurs évoluant dans cet univers romanesque sulfureux sont tous désaxés : ils sont rongés par un mal-être permanent. Comment en sont-ils arrivés à ce stade de délabrement mental ?

ISBN : 978-2-296-07560-3 • février 2009 • 272 pages

  NB, Si vous recherchez des indications bibliographiques sur ces ouvrages, connectez -vous sur le site de la fondation Raponda Walker.

16 décembre, 2007

Nathalie cousin: une reflexion sur l’écriture des  » Eric »

Classé dans : critique et analyse — azokhwaunblogfr @ 10:57

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Le 08-12-2007, était un jour porteur d’un croisement entre deux personnes éprises  de lettres. L’une est occidentale et l’autre Gabonaise. Dans une mairie du 5 ème arrondissement de Paris, où pilullaient pluisieurs âmes en quêtes de belles lignes, en quête du comment met-on en scène des mots, on pouvait remarquer la présence d’une spécialiste d’auteurs aux prénoms Eric. Nathalie Cousin est de celle là qui ont fait le pari de se pencher sur ces auteurs  qu’elle considère comme particuliers tant leurs univers divergent en fonction de leurs goûts, de leurs parcours, de leurs origines et de leurs désirs.

 Il va sans dire que ces deux êtres avaient à se dire. L’un voulait savoir ce que recherchait exactement l’autre  ( Eric Joèl Békalé) et Nathalie Cousin de se demander ce qui motivait le côté  »perspicace »d’un écrivain  à plusieurs casquettes.  Qui est l’auteur de Le Chant de ma mère ( reédition),  Cris et passions, Elevations poétiques, Le voleur de rêve et autres contes du Gabon, Un Etrange week-end à Genève, Au pays de Mbandong, Le Mystère de Nguema, Le Cheminement de Ngniamoto

 Les questions soulevées étaient multiples:

-Pourquoi ce prénom?

-Quel type d’éducation recu?

-Qu’est-ce qu’une fonction de diplomate?

-Où, quand trouve t-on l’inspiration d’écrire  » soi » en vivant ailleurs,

-Quelle est la part des  »éducations » diverses qui jalonnent l’oeuvre écrivain très prolixe?

-Pourquoi le choix d’une écriture  accessible , ouvert à un large public

-Pour Eric Joèl Bekalé, quel est le fondement de son écriture?

-Que dire? Subsiste t-il des interdits?  Et les limites?

- Te [re]construis tu, en Occident ou au Gabon? ( sous entendu ta famille et toi)?

- Quels en sont les intérêts? Qui s’interesse réellement à ta volonté de faire connaître ton  »socle »?   Sont-ils receptifs?

-Quelle est ton dessein d’une manière d’habiter le monde?

 Quelques extraits des  protagonistes

Nathalie cousin: une reflexion sur l'écriture des '' Eric''  dans critique et analyse mp3 entretienbkal.mp3

 

  

10 novembre, 2007

L’Esthétique de la femme: une poétique sensible.

Classé dans : critique et analyse — azokhwaunblogfr @ 13:47

     La femme,  comme motif narratif dans  Au pays de Mbandong et Le Cheminement de Ngniamoto  de Eric Joèl Békalé.    

 Les lecteurs  de la littérature gabonaise ont constaté la prédominance de la femme comme objet de production romanesque.  A telle enseigne que l’ Anthologie consacrée à cette de littérature  dont l’élaboration a vu la participation active du sémioticien  Nicolas Mba-Zué, accorde à la thématique de la femme un pan majeur dans ce champ d’investigation.. L’un des premiers romanciers gabonais, Maurice Okoumba Nkoghé répondait  à Michel Voltz -Mais je ne parle pas que d’elles !… elles ont de beaux rôles,  c’est parce qu’elles sont des victimes de la vie ; Je rends hommage à la mère, à la camarade, à la fiancée ; à l’épouse. Une façon de corriger les mâLes erreurs- à la question suivante : Les femmes occupent aussi une place particulière dans votre œuvre : pourquoi parlez-vous si souvent d’elles ? 

   Au regard de certains titres très évocateurs de la gente  féminine  écrits  par des  gabonaises, citons entre autres:  Féminin interdit de Honorine Ngou,  Cueillez-moi jolis messieurs  de  Bessora,   Fureurs et cris de femmes de Rawiri,  Mon Amante, la femme de mon père, La fille du Komo de Sylvie Ntsame,  Prisonnières d’un rêve de Douka, on peut dire  sans risque de se tromper que la thématique relative à la femme est porteuse  d’une certaine émulation sur la production des fictions. La  vie des femmes avec leurs cortèges de vœux,  de maux,  de joies  donnent naissance à une prose de plus en plus vivace.    

  Cependant des œuvres comme Au pays de Mbandong et  Le Cheminement de Ngniamoto, ne permettent pas de prime abord de certifier que la femme joue un rôle déterminant dans  ces textes.  Etamening, héroïne  du recueil de nouvelles cité ci- dessus, est une orpheline, sacrifiée au pied de l’ hôtel  de l’abondance, reviendra se venger de  son bourreau,  tout en emportant avec elle, et dans les  eaux, le fils de ce chef omnipotent, omniprésent et sans cœur qui la condamna à mourir. Elle qui jadis permit  de par son sang à  redonner la vie au villageois en faisant tomber la pluie et reculer la sécheresse, revint sous la forme d’une très belle et jolie femme, ôter ‘‘la  vie ’’ au fils de celui qui s’était accaparé de la sienne. Sous la forme d’une créature féminine d’une beauté sublime, cette  mamiwatta, (p. 41)  dotée de grands pouvoirs de séduction, se présentera comme une fiancée bouleversante dont les charmes ne peuvent trouver d’égalité ici bas.  Etamening l’orpheline , se fera justice grâce à ses atouts. De sexe faible et frêle face au pouvoir de Mba-Etoudi au début du texte, on la  retrouve toute puissante à la fin de l’œuvre. Comme si le narrateur voulait nous signifier que même en monde fang où le pouvoir est l’apanage des hommes, ces derniers ne sont pas des sur-hommes. Ils peuvent eux aussi être gangrenés par une force plus grande, ‘‘ le remords’’,  qui conduira ce chef de village au suicide. 

  L’image de la femme  s épaissit  au fil des lignes. De  gamine dont les parents avaient été transportés par une tempête… Etamening intrigue et fascine Mba-Etoudi par sa beauté subliminale.  Avec un rôle de justicière, elle finit par imposer sa loi. Au détriment de Mba-Etoudi et de son fils .  La place de la femme  dans cet ouvrage est des plus significative en ce qui est du fantastique et  du mystère et surtout de la quête de la vérité, du vrai, du juste  qui entoure les œuvres de Eric Joèl Békalé.   

   En revanche, dans Le Cheminement de Ngniamoto, la toute puissance de cet homme extraordinaire (joueur de Mvett) dont la naissance, l’éducation, et le parcours d’adulte est parsemé  respectivement de cultes,  d’initiation (Bwity) chez les pygmées,  de faits héroïques  et de la quête de l’absolu ( la vérité), relègue la femme au second plan. Le héros éponyme ne s’adonne pas de manière immodérée aux plaisirs de la chair. Lui , le grand chef, ne s’affuble pas d’un nombre infini de compagnes.  Loin de jouir d’un harem où s’empile des épouses,  on le voit refuser de se donner à sa femme qui pourtant ne demande qu’à vivre l’ivresse avec son mari.   

   Cependant, il semble que les infidélités de la celle-ci sont sévèrement punies par le châtiment suprême : la mort.  Que traduit cette attitude coercitive à l’endroit de la gente féminine ? Au vu du comportement  de Ngniamoto, peut-on soutenir que sa quête vers l’absolu passe par une forme de pureté qui l’oblige  à  créer quelque distance avec la gente féminine  dont on dit souvent qu’elle est porteuse de pêché ( cf la bible) ?  Ces  deux textes, rejettent-ils l’image de la femme fatale ? ( si l’on tient compte de la capacité d’une ‘’trope’’ à formuler le laid pour prêcher le vrai  ).  Toutefois,  ne dit-on pas que derrière  un grand homme se cache une grande femme ?  Ce dicton  est-il valable en milieu fang où la phallocratie est bien une réalité ?   

A.C..M.


[1] ( elle est amont dans le culte du Bwity , mais très discrète)

6 novembre, 2007

Pourquoi certains gabonais ne lisent-ils pas?

Classé dans : critique et analyse — azokhwaunblogfr @ 10:34

  La lecture.

  

Question/ pourquoi certains gabonais ne lisent-ils pas?
Réponses:
Réponse 1:     parce que le livre coûte cher
Réponse 2:     parce qu’ils n’aiment pas lire
     

22 octobre, 2007

Narcisse Eyi: Les matinées sombres

Classé dans : critique et analyse,suggestions de lecture — azokhwaunblogfr @ 14:48

  Une oeuvre à lire 

Juste quelques mots pour parler d’un roman de valeur: « les matinées sombres« , de Narcisse Eyi.

Un roman publié par La Maison Gabonaise du Livre.
Il parle de la dérive d’une jeune fille aux prises avec une coutumeng (que l’on devrait bannir me semble-t-il), que l’auteur nomme par « la chose ».
Cette chose dont l’héroïne a bénéficié à sa naissance est sensée apporter la prospérité à la famille.Elle s’avilit en donnant son corps pour le bien de sa famille… pour des boites de sardine, à manger, ou autre… sans vraiment avoir le choix quant à sa destinée.L’histoire de cette héroïne, nous montre que parfois l’esprit communautariste peut complètement annihiler l’être humain et sa possibilité de penser pour lui et par lui-même.
Puis-je en dire plus??? Non.
C’est un roman à lire, absolument.

 Edna Apinda

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