La plume et les mots du Gabon

sociolinguistique, discours, littérature, arts

18 octobre, 2007

Les Gabonais écrivent.

Classé dans : critique et analyse — azokhwaunblogfr @ 9:08

 

 Ils écrivent

L’existence de la littérature gabonaise n’est plus à prouver. Elle se donne à voir au travers d’un panel de textes qui s’épaissit au fil des publications locales ou non. 

Il ne s’agit plus de s’interroger sur le comment dire? Mais de se pencher sur ce qui est dit et la capacité de ceci à se cristalliser dans l’imaginaire, à favoriser la réflexion, à dépasser le présent. 

Des textes comme Histoire d’Awu ( Justine Mintsa), Fam ( Chantal Magalie Mbaz’oo Kassa, Interdit au féminin ( Honorine Ngou), Cueillez-moi jolis monsieurs ( Sandrine Bessora), L’Enfant des masques, Et si les crocodiles pleuraient pour de vrai ( Ludovic Obiang), Au bout du silence de Laurent Owondo, Le bruit de l’héritage,  La vocation de Dignité, L’Oncle Mâ de Jean Divassa Nyama, Histoire d’un enfant trouvé de Robert Zotoumbat, , Le Cheminement de Ngniamoto, Au pays de Mbandong, Le voleur de rêve et autres contes du Gabon, Elévations poétiques, Le Chant de ma mère,  Un étrange week-end à Genève,  ( Eric Joèl Békalé), La malédiction,  La fille du Komo, Mon amante, la femme de mon père ( Sylvie Ntsame),  Le voyage d’Aurore ,  La Courbe du soleil, Le Chemin de la mémoire, La Mouche et la glu, Adia ou la honte progressive, Siana, etc…sont autant de discours qui ne demandent qu’à être lus au même titre que des oeuvres écrites par des auteurs primés sur la scène international et dont le talent n’est pas unanimement reconnu par tous les lecteurs du monde. 

Chacun doit lire et se faire sa propre opinion, qu’il sera capable de défendre muni d’un argumentaire performatif 

Il va sans dire que la modernité avec son cortège de mots tels que la déconstruction, le deuil du personnage, la quête effrénée du néant …montre aujourd’hui quelques limites, dans la mesure où les lecteurs épient, quêtent davantage un message, une information susceptible d’étonner, de surprendre, d’instruire, etc. Le retour vers un texte qui dit quelque chose est plus qu’un truisme aujourd’hui. 

 Laissons à la littérature gabonaise la capacité de suivre son cours…
Et lisons la… 

14 octobre, 2007

Sylvie Ntsame

Classé dans : critique et analyse,publications gabonaises — azokhwaunblogfr @ 8:34

 

 sylvientsame.jpg Voici une plume féminine gabonaise que l’on pourrait qualifiée d’assez prolixe ( 3 romans en 3 ans). En effet, Sylvie Ntsame est auteur de trois romans dont les date de publication témoignent de cette envie manifeste de dire  ce qu’elle veut dire et ce en dépit des thèmes majeures et portant à polémique qu’elle aborde.

 Auteur de

-La fille du Komo, publié en 2005 aux éditions de L’Harmattan

- La Malédiction, publié en 2006 aux éditions de L’Harmattan

Mon amante, la femme de mon père, publié en 2007, aux éditions de L’Harmattan.

  Voici ce qu’elle nous dit à propos de l’expression  » Avoir la longue bouche »

bonjour,

je vous adresse mes vives félicitations pour votre initiative combien louable puis qu’elle nous permerttra désormais d’avoir une tribune d’expressions, je souhaite longue vie à ce blog.

En ce qui concerne une femme à la longue bouche, il est mieux de restituer cette expression dans un contexte. on dit chez nous que quelqu’un a une longue bouche lorsqu’il se mêle des histoires d’autrui.

Une femme à la longue bouche colporte des choses: faits, paroles… c’est une femme palabreuse qui met la zizzanie autour d’elle.

Elle est à craindre, parce qu’elle peut vous mettre dans des problèmes à plusieurs niveaux. Il faut surtout l’éviter pour qu’on ne vous confondent pas.

N.B. : sait-elle seulement ce qu’elle fait? N’est-elle pas malade?  

personnellement, je crois qu’il faut peut-être lui faire comprendre que son comportement est contre nature, parce que chacun de nous doit pouvoir garder les secrets de ceux qui nous font confiance en se confiant à nous. Surtout ne pas se mêler de la vie des autres.

 Sylvie

 

Prisionnières d’un rêve: Douka Zita Alida

Classé dans : critique et analyse,publications gabonaises — azokhwaunblogfr @ 8:22

zita3.jpg   

  Prisonnières d’un rêve est le second roman de Zita Douka Alida.

 Que nous dit-elle à  propos de ses productions littéraires et de l’expression  gabonaise   » avoir la longue bouche »?

Auteur de  Le cri de la liberté paru aux éditions Bénévents (2005).

 Cette oeuvre  est une invitation amicale lancée à tous ceux et toutes celles qui prônent le rapprochement entre les peuples, les individus et l’instauration d’un monde meilleur.

Tentative de réflexions philosophiques sur la nécessité de composer avec autrui, de le prendre en ami et ne plus le voir comme un ennemi, un adversaire. C’est être plus tolérant, plus généreux, plus humain dans cette société où les valeurs humaines sont en déperdition.

* Prisonnières d’un rêve paru en août 2007, aux éditions Publibook.

dans la continuité du premier roman où la trame principale recherche ce dialogue de culture, Prisonnières d’un rêve s’inscrit dans la multiculturalité . il relate l’amitié sincère et forte entre deux femmes d’origine et culture différentes, réunies par mues par le même destin.

Chin hua l’asiatique véhiculant sa propre hsitoire et Gabao l’africaine véhiculant la sienne, vont composer ensemble pour servir le continent noir et l’humanité, chacune apportant sa pierre à l’édifice pour se rendre plus utiles. Un roman d’évasion, de remise en question perpétuelle, une façon aussi de voir l’Afrique autrement , sous un regard nouveau.

http://zita_douka.publibook.com

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« Avoir la longue bouche »

A un moment ou à un autre de notre vie, nous avons été qualifié de « bouche trop longue » soit pour souligner les propos médisants qu’on a professé à l’égard des autres, soit pour nous inciter à mettre un peu d’eau dans notre vin du fait de nos propos virulents « toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire ».

Mais  Avoir la bouche trop longue peut-être aussi ce chemin que nous empruntons, pour crier tout haut ce que les autres pensent tout bas, pour dévoiler une vérité, pour lever le voile sur une page obscure de notre histoire, de notre vie, de notre société. Une façon de nous remettre en cause.

Et c’est cela la magie de l’écriture, de la littérature, de pouvoir percer les secrets les plus profonds et de les faire parâitre au grand jour.

Bravo à cette initiative prise par les compatriotes pour se sentir plus proches les uns des autres.

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