La plume et les mots du Gabon

sociolinguistique, discours, littérature, arts

14 octobre, 2007

La littérature gabonaise: une réalité.

Classé dans : publications gabonaises — azokhwaunblogfr @ 11:02

L’existence de la littérature gabonaise n’est plus à prouver. Elle se donne à voir au travers d’un panel de textes qui s’épaissit au fil des publications locales ou non.

Il ne s’agit plus de s’interroger sur le comment dire? Mais de se pencher sur ce qui est dit et la capacité de ceci à se cristaliser dans l’imaginaire, à favoriser la reflexion, à dépasser le présent.

Des textes comme Histoire d’Awu ( Justine Mintsa), Fam ( Chantal Magalie Mbaz’oo Kassa, Interdit au féminin ( Honorine Ngou), Cueillez-moi jolis monsieurs ( Sandrine Bessora), L’Enfant des masques ( Ludovic Obiang), Le Cheminement de Ngniamoto ( Eric Joèl Békalé), La malédiction ( Sylvie Ntsame),  Le voyage d’Aurore etc…sont autant de discours qui ne demandent qu’à être lus au même titre que des oeuvres écrites par des auteurs primés sur la scène international et dont le talent n’est pas unanimement reconnu par tous les lecteurs du monde.

Chacun doit lire et se faire sa propre opinion, qu’il sera capable de défendre muni d’un argumentaire performatif

Il va sans dire que la modernité avec son cortège de mots tels que la déconstruction, le deuil du personnage, la quête effrenée du néant …montre aujourd’hui quelques limites, dans la mesure où les lecteurs épient, quêtent davantage un message, une information susceptible d’étonner, de surprendre, d’instruire, etc. Le retour vers un texte qui dit quelque chose est plus qu’un truisme aujourd’hui.

 Laissons à la littérature gabonaise la capacité de suivre son cours…
Et lisons la…

Emilie Koumba

Classé dans : publications gabonaises,suggestions de lecture — azokhwaunblogfr @ 10:51

  Le texte Sally de mes rêves est signée  Emilie Koumba. Nous n’avons pas plus d’information sur cette auteur. Et il serait agréable d’avoir des informations sur cette romancière.

 Nous avons retrouvé ce texte à la bibliothèque de la Maison des Sciences de l’homme de l’Aquitaine. Nous l’avons lu. 

Bien que se reliant plus facilement à un style « Harlequin » ce texte, est un univers captivant qui ne demande qu’à être habité. Et notre étonnnement qu’il suscite est tout à fait normal.  

En tant que lectrice très attaché au champ littéraire gabonais, je suis très surprise de constater avec amertume, l’oubli dans lequel est plongé une écrivaine dénommée Emilie Koumba qui a publié une oeuvre lisible de portée moralisante, cathartique et très accessible à un public jeune. De Sally de mes rêves. Qu’en pensez-vous chers lecteurs?

Il est vrai que ce texte accorde une part particulière au topos, à la société, loin d’un travail métaphorique, tropique sur le langage, ce texte dit cependant quelque chose.

Certains recommenceront à affirmer que c’est là un texte qui accorde une importance à l’immédiateté, à la memeté, etc.

Oui, ce n’est pas un livre blanc au sens blanchotien, un livre avenir, mais c’est un texte porteur d’un message instructif .

Sally de mes rêves  est à lire

Sylvie Ntsame

Classé dans : critique et analyse,publications gabonaises — azokhwaunblogfr @ 8:34

 

 sylvientsame.jpg Voici une plume féminine gabonaise que l’on pourrait qualifiée d’assez prolixe ( 3 romans en 3 ans). En effet, Sylvie Ntsame est auteur de trois romans dont les date de publication témoignent de cette envie manifeste de dire  ce qu’elle veut dire et ce en dépit des thèmes majeures et portant à polémique qu’elle aborde.

 Auteur de

-La fille du Komo, publié en 2005 aux éditions de L’Harmattan

- La Malédiction, publié en 2006 aux éditions de L’Harmattan

Mon amante, la femme de mon père, publié en 2007, aux éditions de L’Harmattan.

  Voici ce qu’elle nous dit à propos de l’expression  » Avoir la longue bouche »

bonjour,

je vous adresse mes vives félicitations pour votre initiative combien louable puis qu’elle nous permerttra désormais d’avoir une tribune d’expressions, je souhaite longue vie à ce blog.

En ce qui concerne une femme à la longue bouche, il est mieux de restituer cette expression dans un contexte. on dit chez nous que quelqu’un a une longue bouche lorsqu’il se mêle des histoires d’autrui.

Une femme à la longue bouche colporte des choses: faits, paroles… c’est une femme palabreuse qui met la zizzanie autour d’elle.

Elle est à craindre, parce qu’elle peut vous mettre dans des problèmes à plusieurs niveaux. Il faut surtout l’éviter pour qu’on ne vous confondent pas.

N.B. : sait-elle seulement ce qu’elle fait? N’est-elle pas malade?  

personnellement, je crois qu’il faut peut-être lui faire comprendre que son comportement est contre nature, parce que chacun de nous doit pouvoir garder les secrets de ceux qui nous font confiance en se confiant à nous. Surtout ne pas se mêler de la vie des autres.

 Sylvie

 

Prisionnières d’un rêve: Douka Zita Alida

Classé dans : critique et analyse,publications gabonaises — azokhwaunblogfr @ 8:22

zita3.jpg   

  Prisonnières d’un rêve est le second roman de Zita Douka Alida.

 Que nous dit-elle à  propos de ses productions littéraires et de l’expression  gabonaise   » avoir la longue bouche »?

Auteur de  Le cri de la liberté paru aux éditions Bénévents (2005).

 Cette oeuvre  est une invitation amicale lancée à tous ceux et toutes celles qui prônent le rapprochement entre les peuples, les individus et l’instauration d’un monde meilleur.

Tentative de réflexions philosophiques sur la nécessité de composer avec autrui, de le prendre en ami et ne plus le voir comme un ennemi, un adversaire. C’est être plus tolérant, plus généreux, plus humain dans cette société où les valeurs humaines sont en déperdition.

* Prisonnières d’un rêve paru en août 2007, aux éditions Publibook.

dans la continuité du premier roman où la trame principale recherche ce dialogue de culture, Prisonnières d’un rêve s’inscrit dans la multiculturalité . il relate l’amitié sincère et forte entre deux femmes d’origine et culture différentes, réunies par mues par le même destin.

Chin hua l’asiatique véhiculant sa propre hsitoire et Gabao l’africaine véhiculant la sienne, vont composer ensemble pour servir le continent noir et l’humanité, chacune apportant sa pierre à l’édifice pour se rendre plus utiles. Un roman d’évasion, de remise en question perpétuelle, une façon aussi de voir l’Afrique autrement , sous un regard nouveau.

http://zita_douka.publibook.com

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« Avoir la longue bouche »

A un moment ou à un autre de notre vie, nous avons été qualifié de « bouche trop longue » soit pour souligner les propos médisants qu’on a professé à l’égard des autres, soit pour nous inciter à mettre un peu d’eau dans notre vin du fait de nos propos virulents « toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire ».

Mais  Avoir la bouche trop longue peut-être aussi ce chemin que nous empruntons, pour crier tout haut ce que les autres pensent tout bas, pour dévoiler une vérité, pour lever le voile sur une page obscure de notre histoire, de notre vie, de notre société. Une façon de nous remettre en cause.

Et c’est cela la magie de l’écriture, de la littérature, de pouvoir percer les secrets les plus profonds et de les faire parâitre au grand jour.

Bravo à cette initiative prise par les compatriotes pour se sentir plus proches les uns des autres.

7 octobre, 2007

Poète, essayiste, romancier, conteur: Eric Joèl Békalé un diplomate hybride.

Classé dans : publications gabonaises,suggestions de lecture — azokhwaunblogfr @ 20:44

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Eric Joèl Békalé

   »Je suis très heureux de découvrir ce blog dédié à la littérature gabonaise. C’est une bonne initiative. Bravo et félicitaions à ceux qui en sont les initiateurs. Je suis écrivain, malheureusement peu connu, comme nombre de mes confrères du Gabon, cet espace nous donnera l’occasion d’échanger et de partager nos sentiments respectifs sur une littérature de qualité qui gagnera à être un peu plus lue. »

« La bouche trop longue » renvoie, en effet, à une personne qui parle trop, un peu trop souvent, de ce qui ne la regarde pas. Mais, c’est aussi, dans le cas de la femme, une personne qui ose parler (au sens de défiance) lorsqu’on voudrait qu’elle se taise.

Voilà ma contribution à ce débat. Maintenant, vous pouvez faire votre « congossa » !

- Le Chant de ma mère, 1993, Paris, La Pensée Universelle, réedition:       Paris,  L’Harmattan, ( 2007). ( Poésie)

-Cris et passions, 1996, Paris, Bajag-Meri. ( poésie)

ericjolbkal2.jpg -Elevations poétiques, 2005, Paris, L’Harmattan. ( poésie)

- Au pays de Mbandong,  ( 2001), Paris, L’Harmattan.( nouvelles)

ericjolbkal1.jpg - Le Mystère de Nguéma, 2005, Paris , L’Harmattan. ( nouvelles)

ericjolbkal4.jpg - Le Voleur de rêves et autres contes du Gabon, Paris, L’Harmattan. (Contes)

untrangeweekendgenve.jpg Un Etrange Week-end à Génève, 2005, Paris, La société des écrivains.( roman)

ericjolbkal3.jpg - Le Cheminement de Ngniamoto, 2006, Paris, L’ Harmattan. (roman)

Grand écart  ( roman) en 2009, aux éditions Ndzé.

 Le cabinet ministériel ( essai), en 2010, aux éditions Alpha à Paris.

“Laissez à la littérature gabonaise le temps de se faire” Pierre MONSARD SIEGU

Classé dans : publications gabonaises — azokhwaunblogfr @ 18:35

pierremonsard.jpg 

“Faites de la littérature tout simplement.”

“Pierre Monsard avec mes mots…” 

Ya Pierre, une prière me brûle les lèvres, une dictée obséquieuse me torture, mais je ne puis…ton regard incisif et inquisiteur m’en blâmerait; je ne vais pas me faire engueuler une nouvelle fois, non? Je t’entends d’ici gronder: “ce n’est pas toi!”, “ça ne te ressemble pas, Rodrigue!” me lancerais-tu devant mon visage éhonté. A défaut de savourer une bonne “clope”, tu me communiquerais ta volonté par l’une de ces phrases dont seul toi-même a encore le secret: “tu veux parler de moi? Eh bien fais-le avec tes tripes ou avec ton sang et arrête tes salades!”. Voici pourquoi au lieu d’une prière ou d’un discours pensé, je m’en vais te raconter, conter ce que ton existence a laissé en moi, en chacun d’entre nous.    

 Tout avait commencé par un mot, que dis-je, par un vocable époustouflant de vigueur et de tonicité: “Gaboniaiseries”. Je ne l’avais pas senti comme une vision profonde des “niaiseries” bouffonnes par lesquelles, ici ou là, chez nous au pays, nos vies mornes, chétives et formatées se délitent, s’effilochent au rythme des saisons, au rythme également des contentements alimentaires de toutes sortes. Ivunde, pourtant les acteurs prometteurs de “L’Express” s’en faisaient les hauts-parleurs, ta fameuse “Oraliture” aussi.

“Gaboniaiseries”? Ce fut tout trouvé, bien pensé; j’en entends mieux la vivacité aujourd’hui, plus qu’avant, un peu mieux qu’hier. Yaye, la brèche que tu as laissée ouverte est béante et les héritiers, nombreux maintenant et talentueux, s’en félicitent; des “brigades d’applaudissements” surabondent et l’acclament les paumes en feu; ta création verbale, pour te dire, inspire d’ailleurs quelques beaux textes et ainsi fait proliférer, sous des langues bientôt impertinentes, parfois païennes et souvent langoureuses, des oeuvres poétiques, des monographies érudites, mais surtout des oeuvres narratives que l’on répute “très prometteuses”. “Les Oubliés de la forêt des abeilles”, “Féminin interdit, “Cabri mort n’a pas peur de couteau”, je viens de les ouvrir, quelques “délicieuses insomnies de France” plus tard, c’est encore toi que je vois, le menton et les joues chevelus (l’été uniquement), l’œil en poste de vigie, me commander, comme à ton habitude de magister, d’être sincère et juste en littérature.

Ya Pierre, ainsi l’on te nomme intimement car, en lettres capitales, Pierre MONSARD, ton nom s’écrit, s’épelle depuis toujours, tout au fond de mon cœur, au plus profond de mon être. Etre-Majuscule, tu l’es; beaucoup te l’ont déjà confessé; très humblement, c’est à mon tour: cette dictée sainte s’arrache de mon cœur, ricoche sur mes lèvres et caresse mes oreilles pour te dire “Diboti”. En pensant à toi, en jalousant par avance tes conversations hilares avec Sony LABOU TANSI et tes commerces savants avec Ahmadou KOUROUMA, je brûle pieusement de l’encens devant ton parcours unique…qu’est-ce que vous devez bien vous marrer Là-Haut ! 

  Rodrigue Kaba

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