La plume et les mots du Gabon

sociolinguistique, discours, littérature, arts

6 novembre, 2007

Abeme Nkoghe Pulchérie

Classé dans : publications gabonaises — azokhwaunblogfr @ 13:28

 La plume d’une poésie aux regards de la source.

pulcherie3.jpg  Avec ce premier ouvrage la vie est un bouquet de fleurs, paru en 2006 aux éditions publibook à Paris, Pulcherie Abème Nkoghé  prône  tant l’ouverture vers l’autre, que le sens profond de la vie avec son cortège de maux qu’elle ramasse avec une très grande détermination et une perspicacité recherchée.   

pulcherie.jpg Elle nous revient avec un second recueil de poèmes Le Chant des blessures ( Paris, Acora 2007), cette amante des mots met en scène une écriture truculente en quête d’un éclaircissement des causes qu’elle défend.

Dans son premier ouvrage, elle décline la trajectoire de toute existence par l’évocation des thèmes clés tels que l’amour, la trahison, mort… et donne à voir la vie comme un possible dépassement de soi et de ce qui nous entoure.

 pucherieabme.jpg Née le 11 décembre 1980 à Oyem (Gabon), Pulchérie Abeme Nkoghe (épouse Jamboué) est une ancienne élève de l’École Nationale Supérieur de Secrétariat de Libreville. Présidente-fondatrice de l’association « Jardin du Village » elle mène son combat entre  la France et le Gabon pour le  » mieux vivre » des populations  rurales qu’elle place au coeur d’un développement endogène par la promotion et la mise en valeur de l’agriculture maraîchère et l’élevage des animaux de basse-cour

 - Interview dans

-Amina

-Sud-Ouest,

- La République

Pourquoi certains gabonais ne lisent-ils pas?

Classé dans : critique et analyse — azokhwaunblogfr @ 10:34

  La lecture.

  

Question/ pourquoi certains gabonais ne lisent-ils pas?
Réponses:
Réponse 1:     parce que le livre coûte cher
Réponse 2:     parce qu’ils n’aiment pas lire
     

5 novembre, 2007

Il y a un réel problème

Classé dans : points de vue de gabonais — azokhwaunblogfr @ 10:06

Et Voici mes mots.

 C’est vrai que les arabes et les ouestafs, lorsque ceux-ci sont de ce côté ci de la Méditerranée, c’est toujours dans la perspective d’un retour glorieux chez eux. Ils supportent les difficultés, les boulots les plus dévalorisant et toutes les autres mauvaises conditions de vie, dans un seul but: se faire de
l’argent et l’envoyer au pays. C’est ainsi qu’ils ont villas, voitures de luxes, écoles et autres établissements chez eux où ils sont respectés et honorés.

Quant aux gens de la fôret, les sapeurs et autres frimeurs d’Afrique centrale, eux, non seulement ils passent le temps à demander de l’argent à leurs parents du pays (les autres, c’est le contraire), tout ce qu’ils gagnent dans les petits boulots va dans les habits griffés, les bijoux et boîtes de nuits. Du lundi au dimanche, c’est la fête à la maison.
Il faut entretenir le mythe. On vient d’un pays riche, donc on est riche. Il ne faut surtout pas se faire passer pour pauvre devant un malien. Ah ça non! Il faut lui en mettre plein les yeux.

Au téléphone, en usant de cartes prépayées qui leur accorde un bon temps de communication à moindre coût (carte), on dit au cousin du village qu’on connait telle ou telle autre célébrité, qu’on est le pote de Yannick Noa… mensonges, mensonges, mensonges….

Tout cela pour entretenir le mythe et donner l’envie au gars d’Akebé Kinguélé qui, fièrement, le soir au bistrot, chez Ya’Koumb, va parler  goulument de son pote, comme s’il s’agissait d’un Dieu et finir par dire: « Moi aussi je vais aller en France! »

Cependant, il faudra faire une étude sur les origines sociales de ceux qui restent en France et oublient de rentrer chez eux ( au Gabon). Je crois, pour la plupart, qu’ils ont des origines modeste ou pauvre.

 Le seul fait d’être en Europe ou aux Etats Unis constitue pour eux une forme d’évolution. Pour beaucoup, c’est la première fois qu’ils vont vivre
dans une maison en dure, qui plus est, en étages. Aller dans les toilettes des blancs, vivre avec des blancs, etc. Alors que jusque-là, ils ne
connaissaient que le « matiti » et les « coupé-coupés ».

 C’est vrai qu’il y a aussi les fils de nantis, mais pour ceux-là qui ont déjà tout, c’est une sorte de luxe. A n’importe quel moment ils peuvent revenir. Une maison et un travail, voire même une voiture, les attendent au pays. Ce qui n’est pas le cas de notre kocoumbo.

Alors, ce dernier prefère ne pas prendre de risque. Puisqu’il est bien dans son HLM, il y reste. Même si avec un doctorat en Histoire, tout ce qu’il a
pu trouver comme travail, c’est « Veilleur de nuit »dans un hôtel ou « Surveillant » dans une Ecole.

 A l’occasion des vacances au pays, avec ses 500 euros (450 000 F cfa) et ses nouveaux costumes achetés à Barbes, il sera le Roi du village. Poulets, moutons et filles (ou garçons), tout sera à lui pour le temps d’un mois. Mieux encore s’il a dans ses bagages une femme blanche et des enfants métisses. Ca, c’est la coupe du monde !!!

Et puis, il reviendra. Il aura fait son cinéma. Dans sa quotidieneté, métro, boulot, dodo.

Notre Docteur ira raconter les fables de sa vie dans un bistrot, à l’angle de la rue principale de son quartier.
 Pour ceux-là,  ces docteurs là, la vie devient un gouffre, une répétition, rien ne change: Poulet fumé à l’odika ( reçu du pays par le canal d’un parent ou ami, ), Semoule bien tournée. Une bouteille de bordeaux. Des potes du pays. Il fait froid. C’est l’hiver. Une bonne période pour faire l’amour et se rappeler qu’au pays il fait chaud.
« Tat’Koumb, Tat’Doung, Tat’Dibong, Moussavou qu’est
qu’y a? »

Dékombel alias Sangchaud.

2 novembre, 2007

Les crocodiles.

Classé dans : points de vue de gabonais — azokhwaunblogfr @ 16:30

Le Malaise des crocodiles: une surprise pour une secrétaire trilingue au Gabon.

je reste ébahie par ce que je viens de lire.

Sincèrement moi dans mon Gabon natal où tout le monde crie à la merde, je ne pouvais pas imaginer qu’un réel malaise existe chez les partis vers d’autres cieux plus propices et surtout plus développés. Si tu l’exprimes, toi qui est restée longtemps là-bas c’est que c’est une réalité. Vraiment mais pourquoi ne reviennent-ils pas chez eux ? notre pays n’est pas aussi mal paumé que cela. Regarde tous les ouest africains entreprenants qui trouvent des milliards à ramasser à la pelle au Gabon et sans oublier les européens et les asiatiques ! il suffit de quelques bonnes résolutions et faire travailler les bras et les meninges et on s’en sort. Nos villages sont désertés malgré l’effort du conseil de département pour construire les écoles, infirmeries et habitations de directeurs d’école et d’infirmiers mais personne ne veut y rester même si on souffre en ville, on préfère rester chez les frères et squatter et alourdir les charges des autres.

Il y a tant à gagner au Gabon pour ceux qui savent chercher l’argent, notre poisson dans l’eau ce sont les étrangers qui le finissent pour nous le revendre à 2000frs le kilo, la feraille qu’il y a par terre, ce sont encore eux qui le RAMASSE CADEAU pour l’envoyer traiter ailleurs et nous le revendre très cher… il y a tant à faire et nous enrichir mais nous sommes trop paresseux.

Vraiment je ne pouvais pas imaginer que rester chez les blancos se payait aussi chers. Il vaut mieux être comme les ouest africians qui immigrent au sud pour ne pas être trop dépaysés mais ceux-là construisent d’abord chez eux et même des ponts, des routes pour le bien public même s’ils se sacrifient à l’extérieur…

Eh oui, l’orgueil et la fuite en avant ne servent qu’aux imbéciles, une bonne prise de conscience et un bon CELA SUFFIT peut changer beaucoup de choses mais malheureusement on se contente de verser des larmes de crocodiles.

Je souhaite une bonne continuation [ à ce blog] mais faites gaffe, on connais le nègre, il n’aime pas qu’on lui crache la vérité, (…).Donc s’il ne veut pas comprendre, chacun paie pour ses actes et ses erreurs.

ONC

31 octobre, 2007

Où et comment vivre au Gabon?

Classé dans : points de vue de gabonais — azokhwaunblogfr @ 9:50

 Les crocodiles vus par une femme, une mère, une soeur, un agent économique: Stogo Scholastique

Je ne suis pas très lecture, mais j’ai vu à la télé Ludovic OBIANG parler du titre auquel tu fais allusion.

La réflexion que tu as menée est profonde et pourrait certainement inspirer plus d’un et, par conséquent une kyrielle de romans.

Effectivement,… ils sont nombreux (pour le seul cas de notre pays que je connaisse) qui pensent que la bonne vie est celle que l’on mène en Occident. Le plus souvent nombreux sont ceux qui s’y établissent après un séjour estudiantin sans avoir au préalable étudié le pour ou le contre d’une telle décision.
Vivre coûte que coûte en Europe, en Amérique ou en Asie avec  ce que cela comporte comme exigences (documentation de séjour en règle, humiliations, racisme, misère,…et même prostitution pour le genre féminin), pourvu que ses parents  ( restés en terre d’origine)  se vantent au pays d’avoir soit un enfant, soit un frère au « boul » ( en Occident).
Je ne suis pas encore sortie du pays, mais à entendre certains échos, la réalité est parfois très dure pour beaucoup d »immigrés », puisqu’il y en a qui choisissent d’y rester en dépit de plusieurs aléas.

En revanche, il y en a qui mûrissent la réflexion avant de décider de vivre loin du pays (bien sûr après avoir fait plusieurs calculs).J’ai par exemple appris que les allocations familiales en France constituent une grande source de revenus pour les familles, ce à quoi s’accrochent beaucoup de nos frères africains. 
Dans d’autres cas, ce sont les enfants issus de milieux aisés qui préfèrent vivre à l’étranger pour fuir la vie dure et compliquée existence, vécue au pays et dont leurs protecteurs respectifs (qui demeurent les privilégiés impunis d’un système qui engraisse une petite minorité au détriment de la majorité qui piaille de faim, de soif, de maladie, mais aussi des conditions de vie exécrables) auraient même été les artisans proches ou éloignés.

Pendant ce temps, nous qui avons grandi au pain et au sucre et qui nous plions en quatre chaque jour pour améliorer un tant soit peu le quotidien de notre progéniture, regardons impuissants, en direct à la télévision, les émissions où les enfants et autres petits fils de mamadou ( homme riche) , distribuent des liasses   d’argent en espèces ou  des paquets cadeaux en chèques géants.

Effectivement, …à un âge certain, la vie rose et douillette menée en Europe ou dans un coin du monde loin de notre pauvre Afrique se transforme en regrets ou en … remords.
Chacun pense finalement à revenir là où il reste convaincu que le jour de sa mort, sa bière sera entourée par ceux qui l’on vu naître et grandir (même s’ils n’ont aucune idée de la manière dont il a mené sa vie).

Je suis sûre que la question du logis est celle qui taraude l’esprit après celle de revenir au bled, mais ils sont aussi convaincus que la joie des parents de voir revenir leur rejeton au bercail leur assure déjà une place quelque part (le plus souvent au domicile familial – tant pis pour les conditions de vie surtout pour celui qui aura choisi de partager sa vie avec une « femme blanche »).
Le plus souvent, c’est à ce moment précis que chacun s’aperçoit que tout  l’argent dépensé dans les casinos et autres coins de plaisirs divers aurait pu servir à se bâtir une case au pays.

Malheureusement, pour les moins futés et les mal encadrés ( les nationaux ), c’est au crépuscule de notre vie que nous réalisons que la vie est tellement belle que l’on n’a pas vu passer les années. Alors, on plonge dans un questionnement qui va désormais hanter notre esprit :
Qu’est-ce que j’ai fait de ma vie ?
Où est-ce que l’on va me pleurer ?
Que vont devenir mes enfants quand je ne serai plus là ?
Est-ce que de mon vivant mes rapports avec mes frères et sœurs ont été empreints d’amour pour espérer qu’ils s’occupent convenablement de mes enfants quand le Tout-puissant m’aura rappelé à lui ?

Le comble c’est que, c’est précisément à ce moment que l’on réalise que l’on ne peut ni ramener en notre faveur le temps qui s’est écoulé ni rattraper ce que l’on n’a pas pu faire.

A ce moment aussi, il naît en ceux-là, non seulement, un sentiment d’infériorité vis-à-vis de ceux qui ont entrepris plus tôt d’assurer leur vie sur terre et l’avenir de leurs enfants, mais surtout il y en a qui ont le toupet de trouver des boucs émissaires pour justifier  l’échec de leur vie.

Fort heureusement que la partie qui précède ne concerne pas que les candidats à l’immigration réfléchie ou non réfléchie.

Au pays aussi, l’on connaît des exemples de compatriotes qui même après de brillantes études qui, par la suite leur confèrent un statut social envieux, se retrouvent à l’âge de la retraite sans abri.  Etonnant n’est-ce pas?

 Ayant choisit d’habiter toute sa vie dans une concession clôturée, alors qu’il n’a pas pu s’en bâtir une, il n’aura réussi qu’à faire compter – à son entourage – le nombre de cylindrées dernier cri dans lesquelles il a souvent arboré dans l’espace arrière de la voiture un costume de tissu  super 200y100 dont le type du mapan ( bidonville) ne sait distinguer si c’est le super 100 ou le super 1000.

Enfin……………………… qui sont les crocodiles ?  JE NE SAIS PAS.
Ce que je sais, c’est que la vie est une pieuvre à plusieurs tentacules. Si tu utilises celle qui est puissante, tu pourrais saisir la proie, la bonne proie, l’utiliser à bon escient et en sortir ravi.

LA VIE EST TELLEMENT COURTE ET PLEINE DE PIEGES QUE, SI L’ON NE S’Y PREND PAS BIEN ET A TEMPS, L’ON FINIT AU BOUT DU TUNNEL AVANT MEME D’AVOIR RENDU SON SOUFFLE A DIEU.

28 octobre, 2007

Honorine Ngou: Féminin interdit

Classé dans : publications gabonaises — azokhwaunblogfr @ 14:26

  Biographie.

Honorine Ngou est née en 1957 à Meyo Eba (Bitam, Gabon). Elle a fait ses études primaires dans son village, secondaires à Bitam, Libreville et Grenoble, et supérieures à l’université Omar Bongo (Gabon) et à l’université Paul Valéry (Montpellier). Elle enseigne la littérature française à la faculté des Lettres et Sciences humaines de l’université Omar Bongo.

  Féminin Interdit.

visagehonorinengou.jpg   Titre du premier roman de cette universitaire, qui en cette année 2007 offre un autre ouvrage qui offre à la gente féminine une place prépondérante.

honorinengou.jpg  Mariage et violence dans la société tradionnelle fang au Gabon.

 

27 octobre, 2007

Qui sont les crocodiles dans l’oeuvre de Ludovic Obiang?

Classé dans : points de vue de gabonais — azokhwaunblogfr @ 14:46

 Qui sont les crocodiles ?

Voila la question que je me suis posée en lisant le titre du recueil de nouvelles de Ludovic Obiang. Et il m’a fallu lire entre les lignes pour tenter de comprendre de qui il s’agit?
Ce que je peux vous dire c’est qu’ils sont nombreux. Et leur nombre ne cesse de croître face à la misère que l’on imagine à tort ou à raison grandissante. De quelles misères s’agit-il ? Elles sont diverses et touchent de nombreux secteurs de la vie courante. Et pour palier à cette défaillance, nombreux s’imaginent que l’exil dans des pays »réputés » développés constitue le parachute qui leur permettra d’atterrir en leur terre d’origine en véritable héros, au cours des voyages qu’ils effectuent, une fois par an, tous les deux ans, tous les trois ans …
Mais voilà, la réalité est toute autre sur le terrain, » ceux qui sont restés au pays ne sont pas des ignorants ou des incrédules », ils savent que la vie n’est pas facile, mais ils s’accordent à vivre en faisant le mieux qu’ils peuvent pour ne pas être absorbés par l’impôt familial, par des attitudes alimentaires, intellectuelles, professionnelles »simplistes »…
Ceux qui optent pour l’exil définitif se surprennent parfois à vivre dans un monde où ils n’ont aucune attache réelle et n’ont pas pu se réaliser non plus dans leur pays d’origine. Laissant derrière eux tout ce qui fait leur être, ils se rendent compte la cinquantaine passé ailleurs (Europe, Amérique, Asie) qu’ils n’ont rien fait de consistant. Parfois, ils n’ont même pas pu se construire un petit nid douillet dans la grande forêt équatoriale, léguée par leurs ancêtres et qui n’attend qu’eux. Ils comprennent trente ans après leur installation en terre d’accueil qu’ils peuvent bénéficier de quelques privilèges climatiques , médicaux, etc.… Mais que cela n’est pas toujours suffisant. Venus en détail, ils font partie d’un » bétail » en dehors duquel leur épanouissement est mi-mangue mi -raisins pendant ces longues années « extérieures »
Gangrenés par le manque de chaleur, de reconnaissance dans la rue, d’un simple « bonjour » long et chaud, gagnés par le poids des années et l’incapacité de commencer à 0, lorsque les collègues de classes, les amis d’une même génération sont déjà à 10, les crocodiles se mettent à pleurer et à comprendre que leur choix pour l’exil n’a pas été aussi fructueux qu’ils veulent le laisser croire. Les voilà à présent larmoyant en secret et rongés par »un si je savais » ( culpabilité) qui ne leur permettra pas de saisir le taureau par les cornes et de se dire » il n’est jamais trop tard », il faut que j’aille sur le terrain, non pas pour montrer aux yeux du monde et à moi même que je porte des costumes et des sacs de grandes marques, onéreux, mais me faire mon lieu d’accueil, de retrouvailles avec les miens et moi-même. Cet effort de dépassement n’est possible que lorsque l’humilité, la modestie, la capacité à être simple et à faire de grande chose s’accompagne d’une détermination valable et sévère ( pour soi même).
Sans cette prise de conscience, les années passent et le désenchantement est visible. Ils n’en peuvent plus, ces crocodiles qui ont peur d’avoir honte chez eux, parce que n’ayant rien réalisé là-bas et parfois embarqués et embourbés dans des difficultés financières tant imprévues que prévues et garanties par un système de vie dans le pays d’accueil que même les »locaux » les ‘indigènes », les autochtones de ces grands pays ne maîtrisent même pas ( Crise de l’immobilier actuelle). Ne pouvant que s’offrir des pates comme repas quotidien, ils maugréent leurs chagrins et essaient de se distraire devant des feuilletons télévisés tant insipides que fades. Ces derniers, parlent d’amour à l’eau de rose, de violences conjugales, de crimes, de meurtres. Dégoutés par ces horreurs qui ne les font pas jouir, les crocodiles »ruminent » leurs ennuis et s’ennuient cloitrés dans leurs appartements. Ils recherchent ce rire chaud, humain. Mais ne le trouve pas. Quel gâchis!
Ils essaient de contenir leurs peines, en pensant à un avenir meilleur dont le bout du nez ne se laisse pas voir à l’horizon. Meurtris, ils se laissent griser dans une vie d’apparence. Seul cet écrivain a osé indexer ouvertement la question que tout le monde se pose en sourdine tout en sachant la réponse: Et si ils pleuraient pour de vrai… Personne ne veut le croire, nul ne peut le croire. Pourtant, même après avoir passé trente ans sous les eaux, un crocodile ne pourra jamais se transformer en caïman et jouer dans la même cour qu’un crocodile pour le disign : lacoste.
Mon grand père ne disait-il pas qu’il vaut mieux avoir un petit chez soi chez soi, qu’un grand chez soi chez autres. Il n’est pas interdit de se rendre visite, de se dépanner en cas de »morceaux durs » à avaler tout seul. Il ajoutait
Mais il vaut mieux s’assurer d’être assis sur la branche d’un arbre qui pousse sur sa propre cour que sur celle du voisin.
Pourquoi?
Lisons les autres nouvelles pour mieux répondre. Mieux encore, disons des mots plus longs sur d’autres crocodiles.

26 octobre, 2007

Ludovic Obiang

Classé dans : publications gabonaises — azokhwaunblogfr @ 9:24

 ludovicemaneobiang.jpg Le pari d’une belle nouvelle

 Voilà un écrivain gabonais qui se pose comme l’une des plumes prometteuses de la littérature gabonaise. Son combat est de faire de la nouvelle, un genre renouvellé et  ouvert à une thématique diverse, variée, qui tient compte de la qualité du langage et des structures narratives. Auteur et critique littéraire qui accorde une importance capitale aux valeurs culturelles et intellectuelles, il défend la rigueur, peint parfois l’inconoclaste et use d’un vocabulaire chatié , juste, pour décrire  les desseins, les schèmes, les sens, les valeurs et les significations de  ces objets particuliers  parfois considérés à tort comme de simples vestiges: les masques.

Dans L’Enfant des masques, de nombreux textes convergent, vers le mystique, le mystère,  et propulse le lecteur dans un univers équatorial, où la mangrove et les eaux  se mèlent aux esprits pour donner aux récits un caractère fantastique et métaphysique de la vie dans ces univers sombres où des formes vivantes captivent et donne des frissons aux habitués de l’ordinaire.

  Rien ne nous étonne lorsque cet adepte de l’écriture dramatique  ( Auteur de Peronnelle) s’interroge sur  le quoi écrire pour être lu?

 Pour notre part, nous estimons que donner à lire, le crime, le viol, les insanités ( dans le sens d’user d’un vocabulaire ordurier s’éloignant des bonnes convenances morales) n’est pas gage de succès . Les adeptes de la bonne et belle langue, ceux qui sont en quête d’une certaine  » artisticité », voient en Et si les crocodiles pleuraient pour de vrai, un visage de  la vie à Libreville, au fil des eaux et des os, des vies et des morts, du visible et de l’invisible, du morbide et de l’insane…, le tout dans une mayonnaise faite maison qui garde l’originalité de celui qui l’a faite: un auteur à plusieurs visages. 

 

 Biographie:

Ludovic Obiang naît le 21 septembre 1965 à Libreville, dans la province de l’Estuaire. Très tôt , il endosse le cartable et commence à fréquenter l’école Sainte-Marie. Elève dispersé, enfant terrible, il a fallu à sa mère beaucoup de rigueur et de tact pour le canaliser jusqu’à l’obtention du C.E.P aux alentours de 1975-1976. Ensuite Ludovic O. entame son cycle secondaire au collège Immaculée conception de Libreville et sept ans plus tard, il finissait nanti d’un bac A, en dépit de sa formation scientifique.

Enfant de la mission catholique  et particulièrement Sainte  Marie de Libreville comme  aime apar ailleurs à le précisé, il accorda une interview au Tam-tam littéraire ( 2003), il déclara que son prochain recueil de nouvelles aura pour cadre Ste- Marie, univers de son enfance, détenteur de ses joies et peines. Et si les crocodiles pleuraient pour de vrai . Un titre provocateur, indexateur, et particulièrement spécifique tant il est suggestif, interpellateur et pousse le lecteur à se poser une question simple: qui sont ces crocodiles? Des animaux? Des humains? Pourquoi pleurent-ils?  Dans quel état sont-ils? où vivent-ils?

Après l’obtention de son baccalaurat, il alla en France et n’y fit que trois mois. N’étant pas encore mature, ayant une crise de personnalité et n’étant pas en harmonie avec lui-même dans un pays tempéré, il entreprit de revenir au pays et s’inscrit à l’Université Omar Bongo. il obtint quatre années plus tard une maîtrise de linguistique et de littérature orale. Parallèlement à cela, il fit des recherches sur les musiques tambourinées et obtint un DEA de musicologie en 1999.

Après une thèse passée à la Sorbonne, il devint chercheur à l’Institut de Recherche en Sciences Humaines (IRSH) et il est fondateur du Groupe de Recherche sur l’Identité Négro-africaine (GRILNA-OURIKA), en ce moment, il est directeur du musé national et enseignant à l’université Omar bongo, marié et père de quatre enfants.

  Les thèmes majeurs

 la quête de l’identité, l’enfance, le retour à la tradition ; aux masques , aux valeurs essentielles dont la politesse, le goût du bien et de l’effort, la vérité, la rigueur …

Voila ce à quoi nous invite l’oeuvre de cet écrivain.

23 octobre, 2007

La prose gabonaises ( romans, nouvelles)

Classé dans : publications gabonaises — azokhwaunblogfr @ 11:34

Les romans  écrits par des Gabonais.

Nombreux sont les critiques qui s’accordent avec la conclusion selon laquelle, Histoire d’un enfant trouvé est le premier roman Gabonais; d’autres comme Sima Eyi  estiment que c’est la critique universitaire qui a inféodé ce texte au roman.  Et vous lecteur, Qu’en pensez-vous?

Merci de  lire les oeuvres présentées dans ce tableau, de le compléter si possible et de nous faire partagez vos impressions.

Titres

Auteurs

Genre romanesque,?

  Nouvelles

 

 Histoire d’un enfant trouvé 

Robert Zotoumbat

Récit

Roman ?

Obiang Ludovic    L’enfant des masques

  Et si les crocodiles pleuraient pour de vrai

           Bellarmin Moutsingha    La Malédiction de la côte
Elonga, G’amarakano au Carrefour, Fureurs et cris de femmes  Angèle Ntyugwétondo Rawiri     Auguy Mackey Gabao news
     

.Edna Apinda

   Ce soir, je fermerai la porte
        Edna Origo Petites histoires des personnages de la Bible
              
Siana: aube éternelle , La Mouche et la glu, Adia: la honte éternelle, la courbe du soleil,  Le chemin de la mémoire, Le signe de la source Maurice Okoumba Nkoghé    

Le Chant des chimpanzés   Daniel Mengara
  

.

.

Les gardiens de la lumière,    Louis Emile, Ambourouet Bigman   

        
     

-La flamme des crépuscules - Le savant inutile

Jean René Ovono Mendame

      
 La fin du mythe 

Junior Otembé

  

  
   Au bout du silence   Laurent Owondo          

Le procès d’un prix nobel ou Le Médecin du fleuve ( préface de Guy Daninos) , Le Dissident   

Séraphin Ndaot

  

        

.

Sally de mes rêves   Emilie Koumba    

 

 Un seul Tournant Makôsu , premières lectures, Histoire d’Awu

Justine Mintsa

 journal ? récit ?

   

  

    
     

 

Les Epopées du Mvett  Moïse  Ella-  Abessolo 

 Classé roman par  Virginie Coulon

Parole de vivant  Auguste Moussirou -Mouyama    

   Féminin interdit  Ngou Honorine           
Résidence karabonella , Par delà des siècles et des siècles 

Jean Mathieu Angoué-Ondo

  
       

  
Le cri de la liberté  , Prisonnières d’un rêve,   Douka Zita Alida       

  

  
             
              
53 cm , tâches d’encre, Courant d’air au galeries, Deux bébés et l’addition, pétroleum, Cueillez-moi jolis messieurs, , Si Dieu me demande dites lui que je dors,

Bessora

   

 
 Matinées sombres
  Narcisses Eyi
  

.

.

  Pour qui siffle le Moutouki
  Ouaga Balle Danaï
  

 

Jardins Intimes   Ona Ndong     

Dommage

  Frederick Leyckou
    

       

  

    
 Un Etrange  week-end à Genève , Le cheminement  de Ngniamoto, Grand Ecart

 Eric Joèl Békalé

  

  
Le Cheminement de Ngniamoto       

 

 Les Larmes du soleil 

Auleley Peguy Lucie 

  

  
 Biboubouah, suivi de chroniques équatoriales 

Alloghé Oké

     
 Le destin d’un guerrier   Joseph Bill Mambougou    

 

 
Les Affinités affectives   Léon M’bou -Yembi      

 

L’Oncle Mâ, le voyage de l’oncla Mâ, Le bruit de l’ héritage, La vocation de dingité

Jean Divassa Nyama

  

.

Un ascète dans la cour

  Issoset Ngondet     
     

 

 Les aventures  d’Imya, petite fille du Gabon , garde le sourire     Merey-Apinda Edna

  Roman/ Jeunesse

        

Les Limbes de l’enfer

Marc Mvé Békalé

  

Les nouvelles d’ailleurs LES

  l’Autre

 Ngoma Synthia    

  
   Les moustiques vengeurs ( tome 1)
  Dizouna Alias, Patrick Faudresse
        

 Le Jeune officier

 Georges Bouchard

       
              
Tous les chemins mènent à l’autre Peau de balle ( roman policier)

Janis Otsiemi

  
              

Jardins intimes

Ona Ndong  Hervé

  

  
              

Sidonie, Fam,

Mbazoo Kassa Chantal Magalie    

     

           
              
Les Matitis mes pauvres univers en contre-plaqué en planche et en tôle…  Hubert Freddy Ndong Mbeng  Roman, reportage ? 

 
              

La fille du komo, La malediction, Mon amante la femme de mon père

Sylvie Ntsame

  

 

Homo viator, Orphée negro, La Terre promise,

  Grégoire Biyogo
  Une trilogie  » les carnets noirs de l’Atlantique »

 .

 
       

 

Les larmes de Tsiana.,    Supplice d’une veuve

Sylvain Nzamba

           

.

    

 

Supplice d’une veuve 

       

,

  

L’homme perdu

Joseph Ondo Obiang Biyoya

  

  
              
Les oubliés de la forêt des abeilles  

Le passport

Peter Ndemby

  

 

  Feminin interdit Ngou Honorine         
La Force de toutes mes douleurs 

Prisca Olouna

Roman autobiographique

.

 

  

Chantal Magalie Mbaz’oo Kassa

Classé dans : publications gabonaises — azokhwaunblogfr @ 10:45

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Bonjour, je suis chantal Magalie Mbaz’oo Kassa.  J’ai donné à lire au public, deux oeuvres majeures.

  sidonie1.jpgSidonie est une oeuvre  qui personnalise le Sida et le met en exergue l’épouvantable réalité de son irréversibilité.

sidonie2.jpg Fam!    ce roman a été publié à Libreville par la maison Gabonaise du Livre, une maison d’édition que j’ai crée et que je dirige.

piment6.jpg Comme les picottements rouges et chauds de ces piments, Chantal Magalie, veut apaiser une chaleur désolante et propose dans femme une porte de sortie postive et forte aux tensions et conflits  qui gangrènent l’esprit de l’homme et sa volonté intarissable d’assoifée de pouvoir. A chacun son tour semble nous dire le narrateur. Rien est éternel, alors gageons pour le changement dans une véritable progression.

Une étude particulièrement pertinente sur cette oeuvre est le fruit d’un enseignant du lycée Mbele de Libreville. Elle mériterait mieux que l’on s’y attarde.

http://www.voixfeminines.org/wp/?page_id=10

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